Cet article date de plus de dix ans.

L'historien Jacques Le Goff, spécialiste du Moyen Age, est mort

Ce médiéviste français de renommée internationale s'est éteint à Paris, à l'âge de 90 ans. Il était l'un des pères de la Nouvelle histoire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'historien Jacques Le Goff dans son bureau, en 1999 à Paris. (HADJ / SIPA)

Le médiéviste français de renommée internationale Jacques Le Goff s'est éteint, mardi 1er avril à Paris, à l'âge de 90 ans. Sa famille a annoncé sa disparition au Monde. Elle a été confirmée à francetv info par France Culture, où il coproduisait "Les lundis de l'histoire". Pendant sa longue carrière, Jacques Le Goff s'est consacré à l'anthropologie médiévale, dont il a modifié l'approche en abordant tous les aspects de la vie en société.

L'un des pères de la Nouvelle histoire

Né le 1er janvier 1924, normalien, agrégé d'histoire en 1950, ce brillant historien, dont Le Nouvel Observateur raconte la vie, succède en 1972 à Fernand Braudel à la tête de l'Ecole pratique des hautes études, devenue en 1975 l'Ecole des hautes études en sciences sociales.

Son premier livre, Les intellectuels au Moyen Age (1957), l'impose à seulement 35 ans comme l'héritier de l'Ecole des Annales, qui bouleversa l'approche historique dans les années 1930. Il dirigera d'ailleurs, à partir de 1967, la prestigieuse revue des Annales.

Suivront notamment Marchands et banquiers au Moyen Age (1957), L'imaginaire médiéval (1985) ou une biographie de Saint Louis (1995), une quarantaine d'ouvrages au total.

Un homme de gauche, pro-européen

Dans les années 1970, Jaques Le Goff a été l'un des pères du mouvement de la Nouvelle histoire et son travail de médiéviste s'est accompagné en permanence d'une réflexion sur le métier d'historien, avec notamment Faire de l'histoire (1986, avec Pierre Nora) ou Histoire et mémoire (1988). Il a aussi animé à partir de 1966 les célèbres "Lundis de l'histoire" sur France Culture.

Jacques Le Goff se considérait comme un homme de gauche et militait pour une Europe unie, forte et tolérante. Parlant anglais, italien, polonais et allemand, il incarnait une Europe du dialogue et de la culture qu'il appelait de ses vœux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.