Le premier roman d'Alexis Jenni dans le dernier carré du Goncourt

Pour un premier roman, c'est une belle performance. Le livre du Lyonnais Alexis Jenni se retrouve mardi 25 octobre dans le dernier carré des romans en lice pour le prix Goncourt, décerné le 2 novembre. Ce professeur de biologie de 48 ans sera en compétition avec trois autres auteurs : Sorj Chalandon, Carole Martinez et l'Haïtien Lyonel Trouillot. Alexis Jenni est par ailleurs toujours retenu pour les prix Médicis, Femina et Renaudot.

Dans L'Art français de la guerre (Gallimard), Alexis Jenni brosse une ambitieuse fresque de plus de 600 pages, au style musclé et enlevé, parfois lyrique. Il y remonte le fil d'une histoire pleine de sang et de combats entre Indochine et Algérie. C'est aussi une réflexion sur l'héritage des conflits coloniaux, la transmission entre générations et la notion d'identité nationale.

Seuls quelques premiers romans couronnés

"Depuis que j'ai fini mes études, il y a vingt ans, j'ai écrit plusieurs choses qui n'ont pas marché. Alors, je me disais que je resterais toujours un écrivain du dimanche, comme il y a des peintres du dimanche", raconte avec modestie l'auteur, toujours surpris par l'engouement autour de son livre. 

S'il gagnait le Goncourt, Alexis Jenni rejoindrait un cercle restreint d'auteurs ayant déjà décroché ce prix avec un premier roman, dont Jean Rouaud, en 1990, avec Les Champs d'honneur, et Jonathan Littell, en 2006, avec Les Bienveillantes.