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Le studio américain Universal poursuivi pour une bande-annonce trompeuse

En louant le film "Yesterday" de Danny Boyle, deux cinéphiles américains espéraient voir Ana de Armas, une de leurs comédiennes préférées. Malheureusement, elle a été coupée au montage contrairement à la promesse de la bande-annonce du long métrage. La justice vient de les autoriser à porter plainte pour fraude.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Photo du film "Yesterday" de Dany Boyle (JONATHAN PRIME/UNIVERSAL PICTURES)

Nouvelle jurisprudence. Deux cinéphiles américains ont été autorisés par la justice à poursuivre un studio hollywoodien à qui ils reprochent une bande-annonce trompeuse, qui les a incités à louer un film où leur actrice favorite a finalement été coupée au montage.

Lorsqu'ils ont dépensé chacun 3,99 dollars pour regarder le film Yesterday de Danny Boyle sur Amazon Prime, les deux hommes, l'un de Californie et l'autre du Maryland, pensaient y voir Ana de Armas, une actrice dont ils sont tous les deux fans, notamment connue pour avoir incarnée une espionne dans le James Bond Mourir peut attendre.

La comédienne apparaissait initialement dans la bande-annonce de cette production Universal Pictures. Mais dans la version finale de Yesterday, qui raconte l'histoire d'un musicien plongé dans une réalité parallèle où les Beatles n'ont jamais existé, nulle trace de la trentenaire, qui a été coupée au montage.

Un aperçu du film "par essence"

De quoi se retourner contre le studio et crier à la fraude, dans un recours collectif rapporté vendredi 23 décembre par plusieurs médias américains. Selon la plainte, "les consommateurs n'ont pas reçu la valeur attendue de leur location ou achat". Pour sa défense, Universal a tenté d'avancer que les bandes-annonces sont protégées par le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression. Un argumentaire rejeté jeudi 22 décembre par le juge en charge de l'affaire, qui a désavoué ce studio majeur d'Hollywood.

"Par essence, une bande-annonce est une publicité conçue pour vendre un film en fournissant au consommateur un aperçu" du long-métrage, a estimé le magistrat, autorisant ainsi les poursuites. Contacté par l'AFP, Universal n'avait pas immédiatement réagi dans la soirée du 23 décembre. Dans leur recours, les fans déçus réclament cinq millions de dollars de dédommagement. L'affaire doit être jugée sur le fond le 3 avril.

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