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LES INVISIBLES, un film de Sébastien Lifshitz

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Florence Leroy et Jean-Baptiste Urbain parlent de l'actualité des sorties de films et de DVD. Les mardi et mercredi à 8h25 et 18h10 et le dimanche à 7h52, 11h22, 13h55 et
15h10. (Ré)écoutez la chronique du mercredi 28 novembre consacrée à LES
INVISIBLES :

" LES INVISIBLES ", un film France Info !

Un film réalisé par Sébastien Lifshitz, avec Yann et Pierre, Bernard et Jacques, Pierrot, Thérèse, Christian, Catherine et Elisabeth, Monique et Jacques.

Synopsis : des hommes et des femmes, nés dans l'entre-deux-guerres; ils n'ont aucun point commun sinon d'être homosexuels et d'avoir choisi de le vivre au grand jour, à une époque où la société les rejetait. Ils ont aimé, lutté, désiré, fait l'amour. Aujourd'hui, ils racontent ce que fut cette vie insoumise, partagés entre la volonté de rester des gens comme les autres et l'obligation de s'inventer une liberté pour s'épanouir. Ils n'ont eu peur de rien.

Sébastien Lifshitz à propos de la naissance du film : "Il y a plusieurs origines. L'une d'elle est liée à la
photographie. Je collectionne la photographie amateur depuis de nombreuses
années et le hasard m'a mis un jour devant un album-photo de deux vieilles
dames à l'allure très bourgeoise, très "vieille France" et pourtant quelque
chose dans ces images me laissait penser qu'il s'agissait d'un couple lesbien.
J'ai acheté l'album et en y regardant de plus près, j'ai effectivement obtenu
la confirmation de mon intuition. Par la suite, j'ai trouvé beaucoup d'autres
images d'hommes et de femmes ouvertement homosexuelles, toutes époques
confondues. Ce qui m'a le plus surpris, c'est la liberté qu'avaient ces gens à
exprimer leur désir à des époques nettement moins tolérantes. Je me suis alors
demandé si les homosexuels de ces générations-là n'avaient pas eu des vies plus
heureuses que ce que l'histoire officielle semble nous dire. J'ai voulu
reparcourir ces 60 dernières années en allant interroger des homosexuels nés
avant la guerre pour leur demander ce qu'il en avait été pour eux. En
parallèle, une autre idée a aussi fait surface. Je ne souhaitais pas que le
film soit uniquement tourné sur le passé, bien au contraire. Je voulais porter
un regard sur l'homosexualité des gens âgés aujourd'hui, filmer leur vie au
présent et regarder ce que c'est d'aimer et de vieillir pour des homosexuels de
plus de 70 ans."

"Je voulais raconter l'évolution de la société française,
depuis l'après-guerre jusqu'à aujourd'hui, en me basant sur la vie
d'homosexuels. Les minorités sont des groupes extrêmement intéressants pour
raconter les valeurs d'une époque. Leur rejet comme leur acceptation nous
révèle la morale et le degré de tolérance de la population dans son ensemble.
Ces hommes et ces femmes nous parlent de ce que ce fût d'être différents et par
là, des combats qu'il a fallu mener pour faire évoluer les consciences. La
lutte des homosexuels et celle des mouvements féministes ont permis de faire
considérablement évoluer nos sociétés. Nous leur devons beaucoup. Du fait de
l'âge des témoins du film, l'époque particulièrement active, voire militante
pour certains, se concentre sur les années 60 et 70."

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