Les théâtres privés, qui boycottent les Molières, ne désarment pas
Les directeurs des établissements ont fait savoir au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qu'ils refusaient de le rencontrer.
Ils "déclinent courtoisement mais fermement". Les directeurs de vingt-neuf théâtres privés parisiens ayant appellé à boycotter la cérémonie des Molières en 2012 refusent, jeudi 1er décembre, l'invitation de Frédéric Mitterrand à les rencontrer "s'il ne s'agit que de parler des Molières".
Ces établissements ont décidé de se retirer de la prochaine édition des Molières, cérémonie qui existe depuis vingt-cinq ans et qu'ils jugent dépassée. Ce boycott risque bien de sonner le glas de ce rendez-vous annuel.
"Des sujets beaucoup plus importants pour le théâtre"
Le ministre de la Culture avait indiqué mardi qu'il allait recevoir ces théâtres "le plus vite possible" pour tenter de les faire revenir sur leur décision, estimant que les Molières "sont une bonne institution".
"Il est vain d'espérer que la perspective d'une rencontre avec le ministre de la Culture soit de nature à changer notre détermination. Il existe des sujets beaucoup plus importants pour le théâtre, dont le ministre serait bien avisé de se préoccuper", lui répondent les directeurs jeudi.
Une nouvelle soirée pour remplacer les Molières ?
Pour ces derniers, le problème va au-delà d'un conflit privé-public ou "d'un énième remake du mauvais feuilleton des Molières, une nouvelle fois englués dans une guerre picrocholine" (querelle de chapelles). Cela concerne, selon eux, "le concept même d'une manifestation qui s'est définitivement coupée du métier".
"Notre seule motivation, ajoutent-ils, est de travailler à la création d'une nouvelle soirée, avec l'ambition d'en faire un évènement culturel, moderne et festif, capable de donner ou de redonner aux téléspectateurs le goût, l'envie, la curiosité de venir au théâtre, sans se cantonner dans le registre des remises de prix et des discours convenus".
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