50 ans après sa mort, Albert Camus fascine toujours
Il y a 50 ans jour pour jour, le 4 janvier 1960, mourrait Albert Camus. L'écrivain et penseur, prix Nobel de littérature en 1957, s'est tué, dans l'Yonne, alors qu'il roulait vers Paris. Son éditeur et ami Michel Gallimard tenait le volant de la Facel Vega de 355 chevaux. Il est mort quelques jours plus tard.
Un demi-siècle après sa disparition, Camus fascine toujours autant, des livres, un dictionnaire, une BD et bientôt un film lui sont d’ailleurs consacrés.
Mais c'est à Lourmarin, un petit village de Provence, qu'Albert Camus avait choisi de résider, aussi simple qu'à ses origines, loin des fastes et des ors de la République. C'est là aussi qu'il est enterré. En projetant de le "panthéoniser", Nicolas Sarkozy a provoqué la colère de la gauche et de nombreux intellectuels qui ont crié à la "récupération".
50 ans après sa mort, Camus, "l'homme révolté", suscite donc toujours les passions. Les passions et la polémique. Ainsi, si en France et dans le monde on célèbre l'humanisme de Camus, en Algérie, l'anniversaire de la mort de l'auteur réveille la polémique autour de sa position au moment de la guerre. Camus, s’il a défendu l'idée d'une trêve des Civils, n'a en effet jamais clairement condamné l'occupation Française de l'Algérie, sa terre de naissance.
Bibliographie :
Né en Algérie en 1913, Alberts camus a vécu une enfance "de pauvreté et de lumière" avant de commencer des études de philosophie puis une carrière de journaliste. Pour le quotidien Alger républicain, il publie en 1939 une enquête, Misère de la Kabylie, autant révélatrice de la misère dans le monde des colonies que de l'organisation sociale des Kabyles.
Après l'interdiction du journal, Camus quitte l'Algérie pour Paris. Il publie en 1942 L'étranger en même temps qu'il s'engage dans la Résistance. En 1944, il devient rédacteur en chef du journal clandestin Combat, où il fait la connaissance de Jean-Paul Sartre, avec lequel il se lie un temps d'amitié, ainsi que d'André Malraux.
Dès les débuts du conflit pour l'indépendance algérienne, il lance un plaidoyer pacifique, Appel pour la trêve civile, qui sera très mal reçu. Epris de justice et humaniste, il transcrit dans son œuvre une expérience intérieure complexe. Parmi ses oeuvres majeures, on peut citer Le mythe de Sisyphe (essai), La peste (roman) et Caligula (théâtre). Albert Camus a obtenu le Prix Nobel de littérature en 1957.
Cécile Mimaut, avec agences
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