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Adoption définitive du texte "anti-Amazon" ce jeudi

Le Parlement a définitivement adopté ce jeudi le texte sur le prix des livres internet, qualifié de mesure « anti-Amazon ». Les opérateurs en ligne, comme le géant américain, ne pourront désormais plus cumuler la gratuité des frais de port et la remise autorisée de 5% sur le prix des livres.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© MaxPPP / Un site de distribution du marchand en ligne Amazon, à Saran dans le Loiret.)

Adopté ce jeudi après un ultime vote du Sénat, par les parlementaires de droite comme de gauche, le texte déposé par l’UMP vise à protéger les 3 000 librairies indépendantes qui peinent à concurrencer les opérateurs en ligne, comme le géant Amazon mais également la Fnac.  

Amazon accusé de "dumping"

 Le syndicat de la librairie française (SLF) avait accusé le géant américain, qui détient aujourd’hui 70% du marché de la vente de livre en ligne, de "dumping" mettant en cause la gratuité des frais de port. Jusqu’à présent, les acteurs du commerce en ligne pouvaient cumuler, à la fois, le rabais de 5% autorisé par la loi de 1981 et la gratuité des frais de port.  Ainsi, grâce au cumul des réductions, un livre acheté en ligne coûte moins cher qu’un livre acheté dans une librairie. Désormais, il faudra choisir.

 

Notons cependant qu’Amazon ou d’autres acteurs pourront introduire des frais de port dérisoires pour tenter de contourner la loi. Mais pour le délégué général du SLF, Guillaume Husson, c’est une première victoire. "C'est un symbole mais un symbole très puissant quand on voit que la communication d'Amazon ou de Fnac.com tourne essentiellement autour de la gratuité. Il sera pour eux plus difficile de communiquer  sur des centimes".  

Mesure discriminatoire

Dans un communiqué, le géant américain avait fustigé en octobre une mesure discriminatoire et nuisible au pouvoir d'achat. "Toute mesure visant à augmenter le prix du livre pénaliserait d'abord le pouvoir d'achat des Français et créerait une discrimination pour le consommateur sur internet."  Mais, vaut-il mieux payer un peu plus cher un livre chez son libraire ou le commander avec une ristourne sur internet, se demandait Emmanuel Cugny dans sa chronique sur France Info ?

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