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Affaire d'escroquerie Aristophil : PPDA sort libre de sa garde à vue

Le journaliste-vedette Patrick Poivre d'Arvor a été entendu en garde à vue mercredi par les policiers enquêtant sur l'affaire Aristophil, une escroquerie présumée d'épargnants qui plaçaient leurs économies dans des manuscrits, a indiqué une source judiciaire.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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PPDA entendu dans une affaire d'escroquerie 
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Il a été laissé libre à l'issue de son audition, selon cette source qui confirmait une information de l'hebdomadaire Closer. Les enquêteurs se demandent si PPDA n'a pas été utilisé par le patron de la société Aristophil, Gérard Lhéritier, pour attirer les épargnants.

Manuscrits de Breton, Sade ou de Gaulle : un marché "en pleine expansion"

Dans cette enquête, Gérard Lhéritier, qui proposait de placer son épargne dans des parts de manuscrits, a été mis en examen comme plusieurs autres personnes, dont sa fille, un expert-libraire et un expert-comptable. Pour les enquêteurs, il pourrait s'agir d'une cavalerie, un système pyramidal de type Ponzi (rendu célèbre par l'affaire Madoff), où les apports des nouveaux épargnants servaient à payer les intérêts promis à 8 ou 9% par an. Les intérêts devaient théoriquement être assurés par la croissance de ce marché qui était annoncé en pleine expansion.  

Les épargnants achetaient des parts de manuscrits, souvent en indivision, comme le testament politique de Louis XVI, les écrits du général de Gaulle, des manuscrits du marquis de Sade ou d'André Breton...

18.000 souscripteurs et 850 millions d'Euros 

Les policiers avaient comptabilisé quelque 18.000 souscripteurs ayant conclu des contrats pour un montant de 850 millions d'euros, selon une source judiciaire. Une source proche du dossier a quant à elle évoqué 900 millions d'euros. La cour d'appel de Paris a examiné mardi une demande de levée de saisies pénales de biens immobiliers, de comptes bancaires et d'assurances vie, pour un total de 110 millions d'euros. Ces saisies ont pour objet de couvrir l'éventuel préjudice des épargnants si le système devait être reconnu frauduleux par la justice.

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