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Affaire Matzneff : "La loi doit évoluer" sur le consentement sexuel, estime la députée LFI Clémentine Autain

La députée de Seine-Saint-Denis estime, vendredi sur franceinfo, que l'ouverture d'une enquête visant l'écrivain Gabriel Matzneff arrive "tard" mais "il vaut mieux tard que jamais".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, est l'invitée de franceinfo le samedi 23 novembre. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le procureur de la République a ouvert, vendredi 3 janvier, une enquête visant l'écrivain Gabriel Matzneff pour "viols commis sur la personne d'un mineur de 15 ans", "au préjudice, notamment, de Vanessa Springora", après la parution jeudi du livre Le Consentement. L'âge du consentement est plus qu'important pour Clémentine Autain, vendredi sur franceinfo. Pour la députée de la France insoumise de Seine-Saint-Denis, "la loi doit évoluer. Il faut protéger les enfants parce que la question du consentement ne se pose absolument pas dans les mêmes termes qu'un adulte ou de quelqu'un qui a acquis la majorité sexuelle".

Aujourd'hui avec le magnifique et courageux témoignage de Vanessa Springora je pense que le silence va se lever.

Clémentine Autain

à franceinfo

Cette ouverture d'enquête arrive "tard", mais "il vaut mieux tard que jamais", estime la députée. "C'est très tard puisque les écrits étaient explicites, mais aussi des plaintes anonymes avaient été envoyées. A chaque fois monsieur Matzneff était convoqué mais renvoyé chez lui", poursuit Clémentine Autain. Désormais, "la justice doit être prête à enquêter. Peut-être qu'il y a d'autres victimes dont les faits ne sont pas prescrits", explique-t-elle.

En lisant le livre de Vanessa Springora, "on se rend compte que c'est toute la société qui est en réalité visée, estime Clémentine Autain. A l'hôpital, il y a eu des manquements, dans la famille, les proches et évidemment un manquement majeur dans un milieu intellectuel en vue qui a été complice de non-assistance à personne en danger".

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