Cet article date de plus de neuf ans.

Amos Oz refuse les honneurs des ambassades d'Israël en signe de protestation

Le célèbre écrivain israélien Amos Oz évite les représentations officielles de son pays à l'étranger en signe de protestation contre la politique "extrémiste" du gouvernement, rapportent les médias israéliens.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Amos Oz, lors d'un colloque organisé par un centre d'études de l'université UCLA en Californie, aux Etats-Unis, en mai 2015.
 (Jason Kempin / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

"Quand, de temps en temps, mes livres sont traduits à l'étranger, les éditeurs m'invitent à assister au lancement", a-t-il dit au quotidien israélien Maariv. "Vu l'extrémisme grandissant au sein de la politique actuelle du gouvernement dans divers secteurs, j'ai informé mes hôtes que je préférais ne  pas être invité à des événements organisés en mon honneur dans les ambassades israéliennes à l'étranger".

Le ministère israélien des Affaires étrangères a refusé de commenter l'information. "Compte tenu de notre haute estime et respect pour Amos Oz, nous avons choisi de ne pas réagir", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère Emmanuel Nahshon.

Amos Oz refuse cependant d'appeler au boycott de son pays

Amos Oz, 76 ans, écrivain maintes fois primé et régulièrement évoqué comme candidat potentiel au prix Nobel de littérature, est un farouche défenseur de la paix avec les Palestiniens et fervent critique de la droite israélienne. L'année dernière, il avait créé la polémique en qualifiant de "néo-nazis hébreux" les extrémistes juifs responsables de violences contre des musulmans et des chrétiens.

Cependant, l'écrivain a affirmé que malgré sa prise de position contre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu - le plus à droite de l'histoire d'Israël - il était contre la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui appelle au boycott d'Israël jusqu'à la fin notamment de l'occupation des territoires palestiniens. "Je m'oppose fermement au BDS et à l'idée du boycott d'Israël", a dit l'écrivain au quotidien Jerusalem Post, soulignant : "ma décision est dirigée contre le gouvernement et non contre mon pays". 

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.