Astérix : Conrad – Ferry, un duo gagnant mais pas éternel
Dans ce 36e opus, nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains. Jusque-là, tout va bien. On sait que notre village préféré résiste encore et toujours à l’envahisseur.
A Rome, César écrit sa version de l’affaire. Ceux qui ont fait du latin avant de le perdre le savent : Le récit de "La Guerre des Gaules" tient avant tout de la guerre de communication. Les journalistes n’ont pas forcément le beau rôle. On en dira pas plus. Tiens, ça ferait un beau nom pour un centurion.
Pour le reste, le trait de Conrad, qui a succédé à Uderzo depuis Astérix chez les Pictes , s’affirme. Souple, quoique légèrement enveloppé. Le scénario de Jean-Yves Ferri est honnête. Pas au point de faire oublier René Goscinny. Les auteurs qui en ont conscience nous invitent ouvertement à relire les grands albums de la saga. D’accord, on retourne à notre collection de papyrus.
Un tandem temporaire
"Ce qui est compliqué pour Jean-Yves Ferri c’est d’être le premier animateur de la troisième vie d’Astérix. Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, sans prendre la place des créateurs parce qu’on ne peut pas prendre cette place-là, doivent se fondre dans les codes et les empreintes que l’on connaît tous et en même temps essayer de s’en affranchir, " explique Anne Goscinny, la fille de René Goscinny.
Si, dans cette dernière aventure Anne Goscinny a le sentiment que Jean-Yves Ferri et Didier Conrad se sont bien amusés, ce n’est pas pour cela qu’elle estime qu’ils vont durer. "Conrad dessine merveilleusement et Ferri écrit magistralement, mais c’est très compliqué pour moi de me dire qu’un nouveau tandem se reforme. J’aime bien l’idée de me dire que le seul tandem qui restera dans l’histoire c’est celui formé par mon père et Albert Uderzo. "
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