Enquête au cœur des manuscrits de l'abbaye du Mont-Saint-Michel
Les manuscrits de l'abbaye du Mont-Saint-Michel ont-ils encore des secrets à révéler ? Durant une semaine, les experts de la bibliothèque d'Avranches dans la Manche se penchent sur l'analyse des pigments. Mille ans après leur parution, ces ouvrages sont dans un parfait état de conservation et renferment encore de nombreux mystères.
Article rédigé par franceinfo
- O. Morain / N. Dalaudier
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Réalisés il y a plus de mille ans, les manuscrits du Mont-Saint-Michel (Manche) sont en cours d'analyse à la bibliothèque d'Avranches. Cette campagne de recherche permettra de déterminer avec précision quelle était la nature des couleurs utilisées par les moines copistes de l'abbaye. L'objectif de cette étude est double : connaitre ces manuscrits pour mieux les préserver et comprendre les relations qui existaient entre les abbayes de la France d'alors.
Reportage : J. Hamard / N. Dalaudier / S. Ledey
Des ouvrages d'une importance capitale
Parmi les 205 manuscrits médiévaux et modernes et les 1254 imprimés conservés à la Bibliothèque d'Avranches, il y a des ouvrages qui contiennent des informations capitales. Comme ce manuscrit qui raconte l'apparition de l'archange qui ordonna la construction de l'abbaye.
Des pigments inaltérables
Dès les premières analyses, le constat des experts est élogieux. Du bleu profond, du doré flamboyant et du vert vibrant, toutes ces couleurs sont capables de braver le temps. "Il y a des mélanges de couleurs que l'on va essayer de caractériser ainsi que les parchemins utlisés", explique Lauriane Robinet, ingénieur au centre de recherche sur la conservation.
Techniques douces
Aujourd'hui encore, les matériaux et les méthodes employés par les moines de l'abbaye du Mont-Saint-Michel il y a un millénaire restent très mystérieux. Pour les identifier, les experts utilisent des méthodes douces. Micro prélèvements d'encre, observation minutieuse à la loupe et au microscope et photographies sous lumière ultraviolette pour tenter de révéler ce que l'œil est incapable de voir. "On a des pigments qui fluorescent et on a des matières organiques fluorescentes, donc ça nous permet de mieux voir ces matériaux qui vieillissent facilement", explique Anne Michelin, maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle. La campagne de recherche va se poursuivre toute une année.
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