Cet article date de plus de dix ans.

Cabu : "Le mari de ma sœur m’a beaucoup inspiré pour créer le beauf"

Il y a 40 ans, Cabu créait son fameux personnage du beauf. Râleur, raciste, violent, odieux il allait devenir l’incarnation de la bêtise humaine. Un anniversaire que le dessinateur célèbre en publiant "Beauf - L'intégrale". Il était l’invité du 13H de France 2
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le dessinateur Cabu sur le plateau du 13H de France 2, le 28 octobre 2014
 (Capture d'écran / Culturebox)

Quand en 1973 il créé son personnage du beauf, Cabu est loin d’imaginer le succès qu'il va connaître. 40 ans plus tard le terme "beauf" est entré dans le langage courant, et dans le dictionnaire. Un succès fulgurant que le dessinateur explique par le fait que finalement le beauf est présent dans chaque famille. 

"Le mari de ma sœur m’a beaucoup inspiré. Les repas de famille se terminaient toujours en engueulade. Il me donnait tous les thèmes pour créer ces histoires" confesse le dessinateur. Mais il s'est également inspiré d'un patron de bistrot de Châlons-en-Champagne, sa ville natale, et de l'ancien maire de Nice Jacques Médecin. Et Cabu de s’amuser : "Les beaufs ne savent pas qu’ils sont des beaufs. On dessine pour rien, la bêtise continue".
 
A 76 ans Cabu continue de poser son regard sur la société française et publie chaque semaine ses dessins dans Charlie-Hebdo et Le Canard Enchainé. Et la politique reste sa principale source d’inspiration : "Je constate dans la politique une évolution vers plus de démagogie, l’invention constante de nouveaux boucs-émissaires. Ça prend tout de suite, car les gens ne réfléchissent pas plus" regrette Cabu. "On est dans un monde de plus en plus complexe avec la mondialisation et un discours simpliste que l’on veut nous inculquer".
 
Cabu qui poursuit en disant que malheureusement on sait aujourd’hui pour qui vote "son" beauf…  
 
"Beauf – L’intégrale" de Cabu
éditions Michel Lafon (304p – 24,95€)

  (Michel Lafon)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.