Cet article date de plus de neuf ans.

Charlie Hebdo : des milliers de personnes rassemblées à Paris et en province

Plus de 100.000 personnes se sont rassemblées mercredi en fin d'après-midi à Paris et dans plusieurs villes de France, en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait au moins 12 morts.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Rassemblement Place de la République à Paris
 (DOMINIQUE FAGET / AFP)

Reportage: J. Bazin / J. Jacquot-Albrecht / O. Journiat, France 3 Stations régionales /  L. Crouzillac / M. Fouet

A l'appel de plusieurs syndicats, associations, médias et partis politiques, les participants, de tout âge, se sont réunis à partir de 17H00 sur la place de laRépublique, noire de monde, non loin du siège du journal satyrique. Dans la foule compacte et silencieuse, beaucoup arboraient un autocollant noir ou une pancarte "Je suis Charlie", un slogan de solidarité envers les victimes qui circule également sur Twitter. Certains se recueillaient, une bougie à la main.
Hommage à Charlie Hebdo Place de la République, Paris
 (Dominique Faget / AFP)
Parmi les pancartes, on pouvait voir "Charb mort libre". Le dessinateur Charb figure parmi les victimes de la tuerie, tout comme Cabu, Tignous et Wolinski, autres figures emblématiques du journal.
Une autre pancarte proclamait "Liberté d'expression, non à la connerie". Certains disaient ne pas être des lecteurs réguliers du journal, mais jugeaient important de manifester pour la liberté d'expression.
"J'ai grandi avec les dessins de Cabu, Wolinski", raconte avec tristesse Sophie Herbiche, artiste peintre issue d'une famille d'"anars".
"Les religions c'est de la merde. Charlie, c'est le droit de penser ça. Tant de gens reculent devant une morale à la con", explique une manifestante, Béatrice Cano, la cinquantaine, le dernier numéro du journal à la main. "C'est dramatique que ces gens soient assassinés. Demain les gens ne pourront plus parler. Nous devons être des milliers à sortir dans la rue", demande-t-elle.
Paris, place de la République rassemblement de soutien pour la rédaction de Charlie Hebdo
 (DOMINIQUE FAGET / AFP)
Un professeur d'histoire-géographie de Montmorency (Val-d'Oise) tenait une pancarte
"La liberté de la presse n'a pas de prix". "Si c'était des militants d'extrême gauche qui avaient attaqué Minute, je serais venu. Je serais venu un peu moins vite, mais je serais venu", explique-t-il.
Mélinée, élève de première, dit être une lectrice régulière de Charlie Hebdo, comme ses parents. "Au début je n'avais pas les noms (des morts, ndlr), ça m'a semblé irréel", dit-elle.
Des étudiants en journalisme, qui s'étaient déjà rassemblés dans l'après-midi près du siège de Charlie Hebdo, arboraient une banderole "Les étudiants journalistes solidaires".

Pour Adrien Tiberti (PCF), adjoint au maire du 11e arrondissement, où se situe le siège du journal, "on est là car la République est en danger.(...) Se rassembler c'est trouver les moyens de dépasser ça".
"S'il faut manifester tous les jours on manifestera tous les jours", insiste une autre adjointe, Isabelle Charpentier (PCF). "Personne ne mérite de mourir pour ses idées."
  (VALERY HACHE / AFP)
A Strasbourg, un premier rassemblement a eu lieu en milieu d'après-midi devant le bâtiment principal de la collectivité urbaine (CUS) où des centaines d'agents, d'élus et de syndicalistes ont observé une minute de silence.
A Besançon, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur une place du centre-ville. "Je les connaissais tous, Tignous était un ami personnel, c'est lui qui m'a fait rentrer dans le métier", a confié à l'AFP le dessinateur bisontin
Bauer, très ému. Des manifestants brandissaient une pancarte "Charlie Hebdo confirme: Allah n'existe pas ! ".
A Rennes, des milliers de personnes se sont réunies devant la mairie 
Rassemblement devant la mairie de Rennes pour soutenir la rédaction de Charlie Hebdo victime d'un attentat
 (DAMIEN MEYER / AFP)
L'indignation a dépassé les frontières, à Berlin en Allemagne une veillée spontanée est en cours devant l'ambassade de France. 
Une femme tient une bougie et une lecture de l'affiche "Je suis Charlie" (Je suis Charlie) lors d'une veillée spontanée devant l'ambassade française le 7 Janvier 2015 à Berlin 
 (JOHN MACDOUGALL / AFP)
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.