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Charlie Hebdo : le monde entier entre émotion et colère

Tandis des milliers de personnes se sont rassemblées à Berlin, Bruxelles, Madrid ou Londres, les réactions politiques françaises et internationales sont très nombreuses après l'attaque contre Charlie Hebdo. Du Conseil français du culte musulman à la Maison Blanche en passant par les représentants des principaux partis politiques, tous condamnent fermement cet attentat. Voici quelques réactions.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8min
Une foule s'est pressée près de la Porte de Brandebourg à Berlin en signe de solidarité avec les victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo.
 (Michael Sohn/AP/SIPA)
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) : ferme condamnation "d'un acte barbare contre la démocratie"

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) : "Nous condamnons avec la plus grande détermination cet acte barbare contre la démocratie et la liberté de la presse". L'instance représentative de la première communauté musulmane d'Europe, forte de 3,5 à 5 millions de membres, a réagi dans un communiqué au nom des "musulmans de France". De son côté, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, a condamné "de la manière la plus ferme cette attaque criminelle et ces horribles meurtres".

Ban Ki-moon : "consterné" par cette "attaque contre la liberté de la presse"

Le secrétaire général de  l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré  "consterné" par l'attentat contre la  rédaction de Charlie Hebdo, qualifié "d'attaque contre la liberté d'expression et la liberté de la presse, deux piliers de la démocratie". "Cette attaque vise à diviser, nous ne devons pas tomber dans ce piège", a ajouté Ban Ki-moon, qui s'exprimait en français devant la presse au siège de l'ONU.

David Cameron : "une attaque terroriste révoltante"
 
Le Premier ministre britannique David Cameron a condamné l'attaque terroriste "révoltante" perpétrée mercredi contre le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris, et exprimé sa solidarité avec la France dans la lutte contre le terrorisme. "Les meurtres commis à Paris sont révoltants. Nous nous tenons aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de la liberté de la presse", a déclaré M. Cameron sur son compte Twitter.

Angela Merkel "bouleversée par cet attentat abominable"

La chancelière allemande Angela Merkel a condamné mercredi l'attaque au sein du journal satirique français Charlie Hebdo, se disant "bouleversée" par cet "attentat abominable", dans un communiqué. "Cet acte horrible est non seulement une agression contre la vie des citoyennes et citoyens français" mais "aussi une attaque que rien ne peut justifier contre la liberté de la presse et d'opinion, un fondement de notre culture libre et démocratique", a affirmé la chancelière.

La Maison Blanche solidaire dans cette épreuve

La Maison Blanche a condamné "dans les termes les plus forts" l'attaque contre les locaux du journal satirique français Charlie Hebdo. "Toute la Maison Blanche est solidaire des familles de ceux qui ont été tués ou blessés dans cette attaque", a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama, sur la chaîne MSNBC. "De hauts responsables de la Maison Blanche sont en contact étroit avec leurs homologues français (...). Les Etats-Unis sont prêts à collaborer avec les Français pour les aider à mener l'enquête", a-t-il ajouté.

Le maire de New York Bill de Blasio : une minute de silence

Le maire de New York Bill de Blasio a demandé une minute de silence pour les victimes de l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris, en dénonçant une "attaque terroriste  abominable" : "c'était une attaque contre ceux qui parlent librement. C'était une attaque contre les médias. C'était une attaque contre la liberté d'expression. C'était une attaque contre les valeurs qui nous sont chères et que nous sommes prêts à défendre", a déclaré Bill de Blasio, au début d'une cérémonie en l'honneur de nouvelles recrues de la police.

Matteo Renzi : "On est tous Français" 

Le président du conseil italien Matteo Renzi, en visite à l'ambassade de France à Rome a déclaré, en français, é
voquant la France comme "symbole de la liberté" : "on est tous Français parce que nous pensons que la liberté est la seule raison d'être de l'Europe et des citoyens européens". "Je ne veux pas seulement exprimer la solidarité de l'Italie et des Italiens mais faire passer le message que ce n'est pas possible de permettre que le terrorisme gagne son défi contre la liberté et la raison", a-t-il ajouté, toujours en français.

La classe politique française unanime dans la condamnation

- Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS: "La République a été l'objet d'une attaque d'une lâcheté et d'une gravité extrêmes (...) Il s'agit d'un carnage abominable et révoltant qui a vu un organe de presse être attaqué aux armes de guerre (...) C'est la liberté qui a été visée dont Charlie Hebdo est un acteur et un ambassadeur essentiel (...). Le Parti socialiste appelle les concitoyens à faire bloc autour des valeurs de la République" (communiqué)

- Nicolas Sarkozy, président de l'UMP : "Notre démocratie est attaquée, nous devons la défendre sans faiblesse. La fermeté absolue et la seule réponse possible. La France est frappée au coeur, la République doit se rassembler, j'appelle tous les Français à refuser la tentation de l'amalgame et à présenter un front uni face au terrorisme, à la barbarie et aux assassins".

- Martine Aubry, maire de Lille (PS): "Cet acte est monstrueux. Je pense en premier lieu aux victimes, à leurs familles et leurs proches et aux blessés. En ces circonstances dramatiques, je tiens à adresser tout mon soutien au journal Charlie Hebdo qui participe fortement au pluralisme de l'information. C'est dans ces moments que les Français doivent être unis face à la barbarie et soutenir ceux qui agissent pour retrouver les coupables et empêcher des actes de cette nature" (communiqué).

- Marine Le Pen, présidente du Front national : "Aujourd'hui, c'est le moment de la compassion à l'égard des victimes, des policiers, des journalistes, de leurs familles, des blessés, face à ce qu'il faut nommer : un attentat terroriste commis par des fondamentalistes islamistes (...) Il faut tout mettre en oeuvre pour se prémunir de la réitération de ce type d'attentat et prendre la mesure de l'immense danger qui pèse aujourd'hui pas seulement sur la France".

- Alain Juppé, maire de Bordeaux (UMP): "Face a ce terrible attentat terroriste, faire bloc, prendre tous les moyens d'agir avec une totale détermination" (tweet). 

-François Bayrou, président du MoDem : "On mesure aujourd'hui ce que peuvent être des religions qui cherchent à imposer par la terreur leur obsession et leur fanatisme. Aujourd'hui, nous avons un seul devoir, nous serrer les coudes, faire l'union nationale, refuser toute concession, les pourchasser et les punir. C'est dans ces jours de guerre qu'on mesure ce qu'est la détermination d'un peuple à sauver l'essentiel".

 - Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France: "Douleur et colère. Je pense aux victimes et à leurs familles. Pourquoi Vigipirate n'était il pas au niveau maximum? Le gouvernement doit s'expliquer (...) Je demande le contrôle de nos frontières et la suspension de Schengen. Assez de la libre circulation des armes de guerre! (...) Unité nationale mais aussi réflexion collective et débat sur les moyens de renforcer la sécurité" (tweet)

- Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale: "Horreur absolue après l'attaque de Charlie Hebdo. Toute ma solidarité aux victimes". (tweet)

- Carlos Da Silva, porte-parole du PS: "Putain de merde (...) Solidarité avec les victimes, leur famille, leurs proches". (tweet)

- Emmanuelle Cosse,secrétaire nationale EELV : "Sous le choc de l'Attaque de # CharlieHebdo. Je pense à toutes celles et ceux qui s'y trouvent et à leurs proches".(tweet)

- Valérie Pécresse (UMP) : "Choc et émotion face à l'attaque barbare à Charlie Hebdo". "Soutien total à la rédaction" (twitter)

- Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan : "L'infâme attaque armée contre #CharlieHebdo est une grave atteinte aux libertés d'opinion et de presse. Que Justice soit faite. Debout la France adresse ses plus sincères pensées aux familles et proches des victimes ainsi qu'aux blessés" (tweets)


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