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Colin Niel lauréat du prix Landerneau polar pour "Seules les bêtes", roman glaçant dans l'hiver des Causses

Le romancier Colin Niel, connu pour ses romans noirs situés en Guyane, a reçu mardi le prix Landerneau polar pour "Seules les bêtes" (Le Rouergue), un roman sec et glaçant comme l'hiver dans les Causses.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Le romancier Colin Niel, lauréat du Prix Landerneau du Polar 2017 pour "Seules les bêtes" (Le Rouergue)
 (PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP)

"C'est un roman noir, choral, profond, mystérieux, qui prend le lecteur dans un réseau de récits où la voix de chaque narrateur vibre singulièrement grâce à une écriture forte", a commenté l'écrivain Hervé Le Corre, président du jury cette année. "Des solitudes s'expriment, des secrets se dévoilent, des désirs et des frustrations sont à l'oeuvre.

C'est de l'humaine condition qu'il s'agit, de destins qu'un seul pas de côté peut bouleverser et faire basculer dans la tragédie", a ajouté l'auteur d'"Après la guerre", un des maîtres du polar francophone.

Un roman-vrai sur l'extrême solitude, le désespoir et la misère qui frappent le monde paysan

Agé de 40 ans, Colin Niel a déjà reçu de nombreux prix pour ses trois précédents romans dont, l'an dernier, le prix des lecteurs de Quai du Polar, pour son roman "Obia", également publié au Rouergue.

Premier livre de Colin Niel se situant en métropole, "Seules les bêtes" peut se lire comme un roman-vrai sur l'extrême solitude, le désespoir et la misère qui frappent le monde paysan. Une femme, épouse d'un ancien enfant du pays ayant fait fortune loin des Causses, disparaît dans "la tourmente" d'une nuit d'hiver.

Le lecteur va entendre raconter cette histoire tragique par la voix d'Alice, une assistante sociale devenue la maîtresse d'un berger dépressif, Joseph, toujours "la boule au ventre", qui donnera également sa version de l'histoire, tout comme Maribé, une jeune femme désirable et paumée, Michel, éleveur fatigué de la ferme et mari malheureux d'Alice, et Armand, jeune garçon vivant très loin des Causses. Chaque récit se recoupe parfaitement assemblant une à une les pièces d'un puzzle complexe dont on s'aperçoit, sidéré, qu'il trouve son origine en Afrique.

6000 euros et une campagne de publicité

Doté de 6.000 euros, le prix Landerneau polar récompense un "roman de genre (noir, suspens, policier, thriller...) écrit en français et dont le sujet et la qualité du style sont à même de rassembler un large public".

Le roman récompensé bénéficie en outre d'une campagne de publicité dans la presse offerte par les espaces culturels Leclerc. Présidé cette année par Hervé Le Corre, le jury du prix est composé d'une dizaine de libraires des espaces culturels Leclerc et de Michel-Édouard Leclerc. L'an dernier, le prix avait été attribué à Sandrine Collette pour "Il reste la poussière" (Denoël).

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