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Coronavirus : l'artiste plasticienne Clémentine Mélois enchante le confinement de ses détournements

Des petites bulles de poésie et d'humour pour détendre le confinement. 

Article rédigé par Laurence Houot
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'artiste plasticienne Clémentine Mélois pendant le festival "Les Correspndances de Manosque", le 26 septembre 2019 (JOEL SAGET / AFP)

Elle s'est fait connaître avec ses détournements de titres des grands classiques de la littérature, rassemblés dans son livre Cent titres, (Grasset, 2014). Son troisième livre, au titre prophétique Dehors, la tempête, est paru le 3 mars 2020 aux éditions Grasset, juste avant l'arrivée de la crise sanitaire du coronavirus en France. Elle y rend un hommage très personnel à la littérature. Aujourd'hui, cette reine du détournement est particulièrement inspirée par l'actualité et par le confinement, imposé pour lutter contre la pandémie du coronavirus.

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Clémentine Mélois publie presque quotidiennement sur les réseaux sociaux des photos montage dans lesquels elle détourne des titres de livres, comme elle a l'habitude de le faire, mais pas seulement. Elle a commencé le 16 mars 2020, jour 1 du confinement, avec cette couverture du roman de Jean Cocteau, Les enfants terribles, paru en 1929.

Sans commentaires

Les photos de Clémentine Mélois sont postées pour la plupart sans commentaires, simplement accompagnées d'un mot ou d'un hashtags. La plasticienne s'amuse à rebondir sur l'actualité, comme avec ce titre détourné, qui moque gentiment le sous-titrage de la première allocution le 12 mars d'Emmanuel Macron.

Clémentine Mélois ne détourne pas que les titres de livres. Dans Sinon j'oublie, elle s'était emparée en 2017 des listes de courses dans les supermarchés. à partir desquelles elle avait imaginé la vie de ceux qui les avaient rédigées. Depuis le 16 mars, elle joue aussi avec toutes sortes de supports, écran de télé, paysages, emballages, ou pochettes de disques. 

L'artiste, qui s'était amusée à détourner les bols bretons, ou qui avait en 2015 "épilé" L'origine du Monde, de Courbet, propose ici un "point capillaire" mettant en scène un Laurent Delahousse privé de coiffeur.

"Un lien de complicité avec le regardeur"

Avec ces pastiches, Clémentine Mélois titille nos angoisses, comble notre besoin de légèreté ou nos envies d'évasion. 

"Mon travail entremêle les mots et l’image et prend, en fonction des idées, la forme de photographies, de montages photographiques, d’objets, de textes ou de livres. Je joue avec des références et des codes communs, cherchant à créer un lien de complicité avec le regardeur ou le lecteur qui partagerait ces mêmes références", expliquait l'artiste dans une interview sur le site ActuaLitté en 2017.

Toutes les petites bulles d'humour et de poésie signées Clémentine Mélois sont à retrouver sur ses comptes Twitter, Facebook et Instagram 

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