Culture : dans "Notre joie", François Bégaudeau dépeint une société faite "de mots"
Lundi 20 septembre, François Bégaudeau, auteur de "Notre joie", aux éditions Pauvert chez Fayard, était l’invité du 23h de franceinfo pour évoquer son ouvrage.
François Bégaudeau, auteur de Notre joie, un récit aux éditions Pauvert, chez Fayard, était l’invité du 23h de franceinfo. Dedans, ce dernier évoque ce qui fait l’opinion dans la société, et analyse les différentes perceptions du monde. Il met en avant les "machines à mots". "Mon interlocuteur est plutôt proche de l’extrême droite. Ce qui me frappe chez lui, dans notre conversation, c’est à quel point il aime les mots, et brasse des mots. Pour la plupart, je les trouve vides. Il met en avant l’identité, je lui en demande le contenu : il ne sait pas me le dire. Je me rends compte assez vite que pour qu’un mot ait une sorte d’aura à ses yeux, il ne faut pas qu’il ait de sens. Le mot identité, on se garde bien de lui donner du sens."
"Le commentaire appelle le commentaire"
François Bégaudeau a ensuite poursuivi son développement. "Mon interlocuteur souffre d’une maladie d’époque, sûrement induite par la sphère médiatique et les réseaux sociaux. Une des caractéristiques des réseaux sociaux et d’internet, mais aussi de certains médias, au sens où ils s’adossent aux réseaux sociaux, c'est le commentaire. Un commentaire qui appelle le commentaire, qui lui-même appelle un commentaire. À force de commenter les paroles de machin qui lui-même commente les paroles de truc, on se retrouve dans une logosphère, une sphère de langage".
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