Culture : la rentrée littéraire entre passé et futur
Au programme des sorties culturelles présentées, jeudi 16 septembre, sur le plateau du 23h : un robot humanoïde qui tient compagnie à des enfants, le destin brisé d’un jeune athlète et des clans d’adolescents dans un Paris déserté.
Klara et le soleil (éd. Gallimard), de l'écrivain britannique Kazuo Ishiguro, est une dystopie dans une Amérique incertaine, où la pollution et les robots sont la norme, avec l’angoisse pour corollaire. "Klara est un robot humanoïde, destiné à tenir compagnie à des enfants. Elle va intégrer une famille pour devenir l’amie de Josie, une jeune fille à la santé fragile. Klara va alors découvrir des facettes sombres de l’être humain, notamment quand elle va être amenée à remplacer Josie. Ça soulève des questions comme : sommes-nous tous interchangeables ? Doit-on s’accrocher aux gens lorsqu’ils disparaissent ? Le tout, avec une écriture sobre, précise", explique la journaliste Anne-Marie Revol, sur le plateau du 23h, jeudi 16 septembre.
Dans le parloir d’une prison
Ne t’arrête pas de courir (éd. de L’Iconoclaste), de Mathieu Palain, met face à face deux hommes, l’auteur lui-même, et Toumany Coulibaly, multimédaillé en athlétisme, qui court le jour sur des pistes, et fait la nuit des braquages en série. "Ce face-à-face se déroule dans le parloir d’une prison. Une amitié très forte et très sincère va se tisser entre eux, en raison de leurs nombreux points communs. Ce livre est vraiment un OVNI extrêmement touchant. C’est une conversation qui permet de comprendre comment et pourquoi Mathieu Palain est allé vers cet homme, mais aussi comment Toumany Coulibaly en est arrivé à gâcher sa vie à ce point", détaille Anne-Marie Revol.
Dystopie pour adolescents
L’écrivain Michel Bussi s’est attelé à écrire des livres pour adolescents avec la saga N.E.O. (éd. Pocket jeunesse), qui se déroule dans un Paris déserté, où la nature a repris ses droits et où les adultes ont disparu, décimés par un virus. "Il ne reste que des adolescents de 12 ans, séparés en deux clans, un qui vit sous un tipi de fer, la tour Eiffel, l’autre qui vit au Louvre. Les deux clans s’observent, pactisent, se détestent, et c’est un résumé en miniature de notre humanité. Ça permet aux enfants de se poser des questions essentielles sur le pouvoir ou encore sur le fait de compter ou non sur les autres. On est plus proches de Harry Potter que de Hunger Games. C’est extrêmement punchy, fouillé et addictif", conclut Anne-Marie Revol.
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