"Dans le bio, on traite souvent plus les pommes"
La géographe Sylvie Brunel est l'invitée du Grand Soir 3 ce mardi 29 novembre pour parler de son livre, Croquer la pomme.
"L'histoire de la mondialisation, c'est l'histoire de la pomme. L'histoire de l'émergence des classes moyennes, c'est l'histoire de la pomme. Quand on s'enrichit, on mange des pommes parce que c'est l'aliment santé par excellence", assure Sylvie Brunel, auteur de Croquer la pomme.
La pomme vient d'Asie. "Quand on a décodé le génome de la pomme en 2010, on s'est rendu compte que tous les pommiers du monde venaient des montagnes célestes aux confins de la Chine et du Kazakhstan et elle a gagné le monde par la route de la Soie empruntée par les marchands européens puis chinois avec l'émergence de leur pays", explique la géographe.
La pomme a fait gagner Chirac
Elle raconte dans son livre que "Jacques Chirac a gagné la présidentielle de 1995 grâce aux pommes. Il représentait le terroir, l'authenticité et en même temps la force comme le pommier".
Sylvie Brunel se dit "gênée quand on tape sur les agriculteurs conventionnels et qu'on porte aux pinacles les agriculteurs bio. En réalité, une pomme est très fragile. Elle demande à tous les agriculteurs des centaines d'heures de travail. Et puis, dans le bio, on n’utilise pas de produits chimiques, mais du soufre ou du cuivre. Ce n'est pas forcément meilleur. C'est moins ciblé et vite lessivé. Et donc souvent, dans le bio, on traite plus les pommes".
"La pomme est le symbole du monde. C'est rond. C'est le fruit sphérique par excellence", ajoute-t-elle. "Sa préférée, c'est la Pink Lady. Elle vient d'Australie, elle est parfaite et a une belle histoire".
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