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Décès du romancier Dominique Noguez, prix Fémina et défenseur de "l'autofiction"
Le romancier Dominique Noguez, lauréat du prix Fémina en 1997, est mort dans la nuit du 14 au 15 mars dans un hôpital parisien à l'âge de 76 ans, a indiqué son éditeur. Il avait été récompensé en 2018 par le prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.
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Écrivain sensible, spécialiste du cinéma expérimental, Dominique Noguez fut notamment le découvreur littéraire de Michel Houellebecq. Ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie, ardent défenseur de la francophonie, Dominique Noguez est l'auteur d'une oeuvre protéiforme.
Avec "Amour noir", il obtient le prix Fémina 1997
Il laisse des essais sur le cinéma, de nombreux essais littéraires notamment "La colonisation douce, feu la langue française?", plusieurs livres sur Marguerite Duras et neuf romans dont "Amour noir" (Gallimard) couronné en 1997 par le prix Fémina. En 2013 il avait publié un récit autobiographique, "Une année qui commence bien" (Flammarion) où il s'interrogeait sur les surprises et les déceptions de l'amour.
Son dernier roman, paru en 2018, est le récit d'une candidature au Collège de France
Son dernier roman, "L'interruption" (Flammarion) est sorti en 2018. Récit d'une tentative de candidature au Collège de France, ce livre étincelant, cérébral et plein d'humour restera comme un véritable ovni littéraire avec des conversations affûtées, du sexe, des dîners, de l'enthousiasme, de la mélancolie et une surprise finale. Une de ses dernières interventions publiques remonte à décembre 2018 quand il avait regretté, dans une tribune au Monde, que les académiciens Goncourt n'aient pas couronné "Le Lambeau", de Philippe Lançon, au motif que ce livre n'est pas un roman.
Noguez défendait un genre littéraire florissant : "l'autofiction"
Lui-même membre du jury du prix Décembre, Dominique Noguez écrivait qu'"il est temps que les jurys des principaux prix prennent acte de l'existence d'une branche de plus en plus florissante de l'arbre littéraire" qu'on appelle "l'autofiction". Il plaidait pour "reconnaître l'unité de la littérature et l'égalité des chefs-d'oeuvre, quelle que soit la dose d'imagination qu'ils comportent". Dominique Noguez avait été récompensé en 2018 par le prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.
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