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Didier Caulier, le braqueur du casse du siècle se confie

Inconnu du grand public, Didier Caulier a pourtant participé au « casse du siècle » en juillet 1976 à Nice aux côtés d’Albert Spaggiari. Aujourd’hui, cet ancien bandit qui a participé à de nombreux braquages raconte son parcours dans un livre intitulé «Confessions d’un braqueur » (Nouveau Monde éditions). Rencontre avec un homme discret qui ne regrette rien.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Didier Caulier posant avec son livre devant le Palais des Papes, théâtre d'un de ses braquages
 (PHOTOPQR/LA PROVENCE)
Reportage : Anne Le Hars, Yannick Fournigault, Pascale Pauron, Fanny Velten, Jean-Stépahne Roy

Originaire du Pontet près d’Avignon, Didier Caulier a longtemps eu une double vie : gérant de boîte de nuit dans le Sud pour le côté officiel, braqueur pour le côté officieux. Il rejoint le grand banditisme le jour où il est contacté par une « équipe »  qui projette de voler des tableaux de Picasso exposés au Palais des Papes à Avignon, avec parmi eux "Les Demoiselles d'Avignon". Son rôle consiste alors à trouver une cachette pour ces toiles. Mais un membre du gang se désiste et Didier Caulier prend sa place. Les braqueurs pénétreront dans le Palais via un échafaudage. Les tableaux seront cachés à Pujaut dans le Gard puis retrouvés à Marseille.

Un bandit sauvé par sa discrétion

« Par chance » reconnaît-il lui-même, Didier Caulier n’a jamais versé de sang ni tué quelqu’un lors de ses cambriolages. Mais le plus sidérant dans sa vie, c’est qu’il n’est jamais tombé pour ses braquages. « J’étais un garçon très discret », confiait-il en juin à nos confrères de France Info. « Les policiers ne s’imaginaient pas que je vivais de braquages. Pour eux, j’étais un trafiquant mais pas un voleur. A l’époque, je voyageais beaucoup en Amérique du Sud (ndlr : il y a adopté deux enfants) et ils pensaient que je montais un trafic de cocaïne ». Didier Caulier a certes fait de la prison, pendant plusieurs mois mais il a été relâché après un non-lieu.

  (Nouveau Monde Editions)

"Je ne renie ni mes amis, ni ma vie passée"

Didier Caulier a finalement décroché quand un de ses fils a eu des problèmes de santé. Après avoir longtemps travaillé dans le bâtiment, il s’est associé depuis l’an dernier avec un ami, dans la gestion d’un restaurant. L'époque des "magouilles" est révolu. On peut alors s’étonner de ses confessions tardives, à 74 ans. Prend-il le risque de tout perdre en racontant ses braquages ? « Non » répond-il. «Côté justice, il y a prescription. Le seul risque, c’est que beaucoup de gens me tournent le dos. Mais je veux être vrai avec mes proches. Ceux qui m’aiment vraiment resteront ».

"Confessions d'un braqueur" de Didier Caulier chez Nouveau Monde Editions - 270 pages -  18,90 euros 

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