Election blanche à l'Académie française, faute de majorité
"Aucun candidat n'ayant obtenu la majorité, l'élection est blanche et se trouve reportée ultérieurement", déclare l'Académie dans son communiqué. Une nouvelle date, n'a pas encore été fixée, une porte-parole.
Onze candidats étaient en lice pour remplacer Pierre-Jean Rémy, diplomate et écrivain mort à 73 ans le 28 avril 2010, au fauteuil 40.
Parmi eux, le romancier et nouvel ambassadeur à l'Unesco Daniel Rondeau et les journalistes et romanciers Philippe Meyer et Olivier Germain-Thomas ont recueilli le plus grand nombre de voix sans jamais toutefois réunir la majorité (14).
Selon le règlement de l'Académie, chargée de veiller au respect de la langue française et d'en composer le dictionnaire, le candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés, qui peut être atteinte après plusieurs tours de scrutin. Le quorum est de vingt présents. Si aucun nom n'émerge, l'élection est déclarée "blanche".
Dernier en date, l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf a été élu le 23 juin pour succéder à Claude Lévi-Strauss. La romancière Danièle Sallenave l'avait été le 7 avril pour remplacer Maurice Druon.
D'autres immortels à remplacer
L'Académie devrait procéder ces prochains mois à d'autres élections après les décès de Jacqueline de Romilly, le 19 décembre 2010, et de Jean Dutourd, le 18 janvier 2011.
Certaines années sont plus fatales que d'autres aux immortels... En 2007, sept académiciens étaient décédés.
Pour rajeunir l'assemblée, depuis octobre 2010 toute élection d'une personnalité de plus de 75 ans est interdite.
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