Etienne-Emile Baulieu, le "libre chercheur" se raconte
Il faut aller plus loin que l’image un peu austère du Professeur en costume-cravate. Emile Etienne-Baulieu est tout sauf un chercheur éloigné des « choses de la vie ». Des choses qui ont touché très vite et de très près cet homme né en 1926 à Strasbourg dans une famille juive alsacienne. Le petit Emile Blum (son nom de naissance) n’avait que 3 ans lorsqu’il perdit son père qui était médecin. Pendant la seconde guerre mondiale, Emile s’engage dans la Résistance, c’est là qu’il prend le nom d’Emile Baulieu, qu’il gardera après la Libération.
Suivront des études de médecine et des rencontres fondamentales, notamment avec Gregory Pincus, le père de la pilule. Les « choses de la vie » toujours le passionnent. En 1982, il présente la pilule du lendemain, la RU 486, qu'il a mise au point avec le laboratoire Roussel-Uclaf. Dans les années 90, il revient à l'un de ses premiers sujets de recherche : la DHEA, une hormone stéroïde, principalement sécrétée par les glandes surrénales et par le cerveau et qui décroit avec l'âge.
Autre étape capitale : ses travaux sur le fonctionnement et le rôle des neurostéroïdes, des hormones stéroïdes fabriquées par le cerveau. En 1989, il reçut pour cette partie de son travail le prix Lasker de médecine, considéré comme l'antichambre du prix Nobel.
Vous trouvez ça trop sérieux ? Alors sachez pour la petite histoire, que lorsqu’il était jeune professeur, Emile-Etienne Baulieu a vécu avec…Sophia Loren. Un bien beau sujet d’étude.
"Libre Chercheur" d'Emile-Etienne Baulieu avec Caroline Fourest - Flammarion - 339 pages - 21 euros
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