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François Mitterrand aidé à mourir ? Anne Pingeot se confie

Un ancien journaliste de la BBC a publié une biographie de François Mitterrand pour laquelle il est parvenu à faire parler Anne Pingeot sur sa relation avec l'ancien président de la République Française. Depuis sa rencontre avec l'homme politique jusqu'à sa fin de vie, elle s'exprime pour la première fois.
Article rédigé par franceinfo
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  (François Mitterrand, portrait d'un ambigu © éditions Nouveau Monde)

Philip Short est parvenu à interviewer Anne Pingeot au prix d'une grande patience. "J'avais attendu 5 ans avant de faire une première approche d'Anne Pingeot parce que c'est une femme très discrète qui n'aime pas étaler sa vie en public," explique l'auteur de François Mitterrand, portrait d'un ambigu (éditions Nouveau Monde) sur France Info. "J'ai réussi en fin de compte parce qu'un de ses très bons amis m'a aidé à lui suggérer que ce serait un livre sérieux et qu'elle pourrait parler de ce qu'elle avait vécu avec François Mitterrand."

 

Le livre, dans sa version originale (Mitterrand: A study in ambiguity), est publié fin 2013 outre-Manche. Traduite en français, cette biographie retient l'attention pour cette première confidence médiatique de celle qui partagea sa vie pendant 32 ans. "Pour elle, c'était le moment de sortir de l'ombre" , estime Philip Short. La description de la fin de vie de François Mitterrand fait sensation mais l'auteur a tenu à temporiser l'avis de la mère de Mazarine.

L'ancien président a-t-il été aidé à mourir le dimanche 7 janvier 1996 ?

 "Elle pense, et c'est fort possible que ce soit vrai parce que Mitterrand ne voulait pas être un légume sur la fin de sa vie. Mais la question reste entière parce qu'Anne Pingeot était bien seule avec lui lors des 6-7 dernières heures de sa vie. En même temps, il avait un cancer du cerveau et on sait que, dans ces cas-là, la mort peut arriver extrêmement vite. On ne sait donc pas s'il a été bien aidé à mourir ou s'il est mort naturellement."

Philip Short revient aussi, avec Anne Pingeot, sur leur relation en parallèle avec celle, officielle, de François Mitterrand et Danielle. "Il n'a jamais pensé à quitter Danielle pour plusieurs raisons. Premièrement par ce que leur premier fils, Pascal, est mort en 1945. Et quand un couple vit la perte d'un enfant, cela crée des liens indissolubles. De plus, Mitterrand s'était engagé envers Danièle et quand il fait un choix, il ne l'abandonnait jamais. Je pense aussi qu'il les aimait toutes les deux."

François Mitterrand et Anne Pingeot qui s'étaient rencontrés quand l'un avait 47 ans et l'autre 20, auront ensemble un enfant, Mazarine, née en 1974. "Mitterrand était réticent mais elle lui avait donné un ultimatum," rappelle l'auteur de cette biographie.

 

Philip Short : "Mitterrand était ravi de cette décision car Mazarine est le soleil de sa vie".
 

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