Fred Vargas cartonne avec "Quand sort la recluse", deux semaines après sa sortie
Depuis deux ans, les lecteurs de Fred Vargas étaient sevrés des aventures du commissaire Adamsberg, son héros récurrent, et Flammarion, son éditeur, n'a pas lésiné sur les moyens pour mettre en avant son auteure.
"Quand sort la recluse", roman policier arachnéen qui fait la part belle aux fables ("La chèvre de M. Seguin" notamment) et à l'Histoire (on voit l'expédition de Magellan venir à la rescousse d'une enquête qui s'enlise !), a bénéficié d'un tirage initial de 280.000 exemplaires et, moins de deux semaines après sa sortie (le 10 mai), il a déjà été réimprimé à 40.000.
Fred Vargas détrône les poids-lourds de l'édition française
Paru en 2015, "Temps glaciaire", le précédent roman de Fred Vargas, 60 ans début juin, s'est vendu à 450.000 exemplaires en grand format et à 180.000 en poche depuis sa sortie chez J'ai Lu en avril 2016, selon des données récoltées par l'hebdomadaire spécialisée Livres Hebdo.Aussitôt paru, le dernier volet des aventures du flegmatique commissaire Jean-Baptiste Adamsberg a crânement détrôné les "poids-lourds" de l'édition française que sont Guillaume Musso et Marc Levy, respectivement auteurs d'"Un appartement à Paris" (XO) et "La dernière des Stanfield" (Robert Laffont), deux livres promis pourtant à caracoler en tête des ventes.
Le secret de Fred Vargas? Une histoire redoutablement bien ficelée qui, comme dans les contes, jouent sur nos phobies.
Trois vieillards meurent d'une piqûre d'araignée
Dans la région de Nîmes, trois vieillards meurent d'une piqûre d'araignée, une "loxoceles", autre nom de la recluse, un arachnide dont la morsure peut provoquer une méchante nécrose. Problème pour Adamsberg (le seul à voir un acte criminel dans ces décès) et sa brigade, il faudrait avoir été mordu par au moins 22 recluses, des araignées réputées pour vivre cachées (d'où leur nom) et peu enclines à attaquer, pour mourir de leur venin.Médiéviste reconnue, également archéo-zoologue, on peut compter sur Fred Vargas pour mener habilement une enquête semée "d'étocs" où l'on croisera de sales "blaps". Elle nous entraîne aussi sur la trace d'autres "recluses", ces femmes séquestrées volontaires au Moyen-Âge dans des "reclusoirs" ou "celettes" ou, plus près de nous, de jeunes filles prisonnières d'un père sadique et pervers.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.