Goncourt, Renaudot : Gallimard rafle la mise
Cette année on n'attendait pas Gallimard dans les prix. Et ce, pour quatre raisons :
- Un : parce que presque tous ses livres avaient disparu des sélections Goncourt et Renaudot très vite, à l’exception des maisons qui lui sont liées.
- Deux : parce que Gallimard avait obtenu le Goncourt l’an dernier avec Jonathan Littell et pulvérisé les ventes d'un Goncourt avec 730.000 exemplaires.
- Et trois, parce que justement, la rentrée Gallimard était bonne mais plutôt gentille, sans livre saillant.
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Enfin, quatre, la maison multiplie les best-sellers avec L’élégance du hérisson, Patrick Modiano, le nouveau Daniel Pennac (qui vient d'obtenir justement le Renaudot), sans compter bien sûr, Harry Potter et les reliques de la mort, qui s’est vendu à 1million 150.000 exemplaires au cours du premier week-end de ventes. Autant dire qu’on le sourire en ce moment rue Sébastien Bottin dans la maison qui a publié Proust, Gide, Malraux, Saint-Exupéry, Claudel, Morand, Dieu La Rochelle, Céline, Jean d’Ormesson, etc, etc…
Gallimard, c’est bon mal an, 1400 à 1500 titres ; une quinzaine de filiales ; une dizaine de librairies et, surtout, une forte présence dans la diffusion et la distribution qui approvisionne les 20.000 librairies de France, grandes surfaces et autres FNAC, ce qui rapporte beaucoup d’argent.
Aujourd'hui, Gallimard vient de montrer une nouvelle fois sa force. Trois prix sur trois : le Goncourt Gilles Leroy pour un roman publié au Mercure de France, une filiale dirigé par Isabelle Gallimard ; le Renaudot inattendu attribué à Daniel Pennac, et enfin le Renaudot Essai décerné à Olivier Germain-Thomas publié au Rocher qui est distribué par Gallimard et dont le fond littéraire est réédité par Folio, la collection de poche Gallimard.
Bref, le grand chelem pour Antoine Gallimard.
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