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Guy Gilbert, le curé au blouson de cuir : "Il faut passer de la bête à l'homme"
Le "curé des loubards", Guy Gilbert publie "Vie de combat, vie d'amour" dans lequel il raconte, sous forme de dictionnaire, sa vie, son regard sur la société actuelle et surtout l'histoire de son fameux blouson de cuir.
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Guy Gilbert était l'invité de Marie-Sophie Lacarrau dans le 13 heures de France 2
Guy Gilbert, on le connait depuis plus de quarante ans comme le "curé des loubars" avec ses cheveux longs, son parler direct de la rue et son blouson. Ce fameux blouson dont il raconte l'histoire dans son dernier livre : "Vie de combat vie d'amour" aux éditions Philippe Rey.
"Ca date des années 70, commence-t-il, les mecs étaient avec les mobs, moi j'étais en clergyman. Il y avait des Arabes, des Noirs etc. Les policiers les traitaient de racailles, de ce qu'on voudra, négros, bicots… Ils sont plus gentils maintenant, faut le dire, et puis je respecte les policiers. Et moi, j'étais bien traité. Alors j'ai dit un jour à un mec de la bande: parmi vous, je ne suis pas un diamant au milieu de la boue. Il m'a dit : prends mon blouson, tu verras demain. Le lendemain, je prends le blouson. Un flic me tombe dessus et me traite de tous les noms, je le traite de tous les noms à mon tour. Ca se termine au commissariat. Quand j'arrive, le commandant dit au policier: mais c'est un curé, ça ! J'ai dit au flic: Tu me respectes comme tu respectes les autres."
Depuis, le blouson ne l'a plus jamais quitté. Pour Guy Gilbert, c'est une sorte d’étendard, de symbole de ses luttes et de ses combats en faveur de l'éducation des jeunes de la rue. Cet engagement lui vaudra de rencontrer le pape François en septembre dernier au Vatican.
Dans son livre en forme de dictionnaire, il parle aussi de La Bergerie, cette ferme où il confie l'élevage de plus de 150 bêtes à des jeunes sans repères. A eux qui ignorent ce qu'est une règle de conduite, il en impose une, stricte et rigoureuse. Un manquement et c'est la sanction immédiate. "Pour eux, explique encore Guy Gilbert, qui ont souvent eu à côtoyer ce qu'il y a de pire chez des humains, ce mode d'éducation est un pas important pour…"passer de la bête à l'homme". Au propre comme au figuré.
"Vie de combat, vie d'amour"
Guy Gilbert
Editions Philippe Rey 13,99€
"Ca date des années 70, commence-t-il, les mecs étaient avec les mobs, moi j'étais en clergyman. Il y avait des Arabes, des Noirs etc. Les policiers les traitaient de racailles, de ce qu'on voudra, négros, bicots… Ils sont plus gentils maintenant, faut le dire, et puis je respecte les policiers. Et moi, j'étais bien traité. Alors j'ai dit un jour à un mec de la bande: parmi vous, je ne suis pas un diamant au milieu de la boue. Il m'a dit : prends mon blouson, tu verras demain. Le lendemain, je prends le blouson. Un flic me tombe dessus et me traite de tous les noms, je le traite de tous les noms à mon tour. Ca se termine au commissariat. Quand j'arrive, le commandant dit au policier: mais c'est un curé, ça ! J'ai dit au flic: Tu me respectes comme tu respectes les autres."
Depuis, le blouson ne l'a plus jamais quitté. Pour Guy Gilbert, c'est une sorte d’étendard, de symbole de ses luttes et de ses combats en faveur de l'éducation des jeunes de la rue. Cet engagement lui vaudra de rencontrer le pape François en septembre dernier au Vatican.
Dans son livre en forme de dictionnaire, il parle aussi de La Bergerie, cette ferme où il confie l'élevage de plus de 150 bêtes à des jeunes sans repères. A eux qui ignorent ce qu'est une règle de conduite, il en impose une, stricte et rigoureuse. Un manquement et c'est la sanction immédiate. "Pour eux, explique encore Guy Gilbert, qui ont souvent eu à côtoyer ce qu'il y a de pire chez des humains, ce mode d'éducation est un pas important pour…"passer de la bête à l'homme". Au propre comme au figuré.
"Vie de combat, vie d'amour"
Guy Gilbert
Editions Philippe Rey 13,99€
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