Hommage à l'écrivain et pilote lyonnais Antoine de Saint-Exupéry né le 29 juin 1900, il y a 124 ans

Si le jeune Saint-Exupéry a vécu à Lyon, qui garde des traces de son passage avec notamment cette statue érigée en 2000 en face de sa maison natale et une autre à l'aéroport de Lyon, devenu Lyon-Saint-Exupéry,  c'est dans un château situé à Saint-Maurice de Rémens, dans l'Ain, que l'auteur du Petit prince a passé toutes ses vacances d'enfance.

Non loin de là, le jeune Antoine a 12 ans et rêve déjà de voler, quand il découvre, en juillet 1912, le terrain d'aviation ambarrois de Bellièvre devenu depuis la base aérienne d'Ambérieu en Bugey. Le futur pilote de guerre y effectua son baptême de l'air à bord d'un monoplan W2 bis, piloté par son concepteur Gabriel Wroblewski.

La base aérienne conserve des traces de son passage

La base aérienne militaire 278 d’Ambérieu en Bugey est désormais liée à tout jamais à Saint-Exupéry puisque c'est ici que l'on trouve l'avion de son premier vol. L'écrivain aviateur est présent jusque dans les écussons de l'escadrille Air Jeunesse."On sent que le personnage habite encore les lieux, il a dès 12 ans mis les pieds sur ce site, qui est aujourd'hui une base aérienne, et quand vous venez ici et prenez connaissance de ce parcours, cela ne peut que vous toucher", raconte le Colonel Didier Solignac, Commandant de la base aérienne 278 d'Ambérieu-en-Bugey. C'est ici que Saint-Exupéry devient le pilote Saint-Ex.

La réplique de son dernier avion

80 ans après la disparition tragique de Saint-Exupéry qui a mené une carrière impressionnante en tant que pilote pour l'Aéropostale, les militaires de la base ont un rêve : remettre en état le P38 lightening. La seule réplique du dernier avion piloté par Saint-Exupéry, qui disparaît en mission le 31 juillet 1944, lors d'un vol de reconnaissance au-dessus de la Méditerranée pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Fabriquée il y a 30 ans par l’armée de l’air pour les 50 ans de la disparition du pilote écrivain, cette maquette est aujourd'hui bien à l'abri, sous un hangar, non loin du château familial de Saint-Exupéry. “C'est un monoplace et Antoine de Saint-Exupéry qui mesurait 1m82, ce qui était très grand pour l'époque, ne pouvait pas s'extraire de cette carlingue, ni sauter en parachute car il ne pouvait pas lever les bras", explique Patrick Don de l'association de sauvegarde de la maison d'enfance de la légende.

Un patrimoine qui devrait trouver son écrin  

Une réplique qui est toujours en attente d'être exposée au grand public. "Actuellement, elle est là dans son hangar, elle est à l'abri, mais j'aimerais qu'un jour cette maquette puisse revivre et être vue par le plus grand nombre lorsque cette propriété sera devenue un musée", explique Sylviane Bouchard, première adjointe au maire de Saint-Maurice-de-Rémens. Si à l'heure actuelle, le château familial de l'écrivain pilote ne se visite pas encore, un musée dédié à Saint-Exupéry, porté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, est en cours de réalisation. La restauration des bâtiments a débuté. Après 30 ans d'attente, le Musée de l'auteur du Petit Prince devrait enfin voir le jour en 2026.