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Jean-Christophe Rufin élu à l'Académie française

Médecin, écrivain, ambassadeur... et désormais Immortel : Jean-Christophe Rufin a été élu à l'Académie française aujourd'hui, dès le premier tour de scrutin, au fauteuil d'Henri Troyat.
Article rédigé par franceinfo
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Dans la grande tradition des écrivains-voyageurs, il avait été nommé en août dernier ambassadeur de France au Sénégal. Jean-Christophe Rufin risque de devoir faire quelques allers-retours avec Paris désormais : il vient d'être élu à l'Académie française, dès le premier tour de scrutin.

L'Académie qui, au passage, prend un joli coup de jeune. Jean-Christophe Rufin n'a "que" 55 ans (56 ans à la fin du mois). Et une existence déjà bien remplie.
_ Il est d'abord médecin - sauf qu'il a également fait Sciences-Po. Neurologue et psychiatre. Il multiplie les missions humanitaires en Afrique - et commence à écrire. Tour à tour président de Médecins sans frontières, puis d'Action contre la faim, il finit par tourner la page pour se consacrer entièrement à l'écriture.

Son premier livre est publié en 1986. C'est un essai, Le piège humanitaire. Mais c'est vers le roman qu'il se dirige. Ses romans sont couronnés de prix littéraires. Jean-Christophe Rufin reçoit le Goncourt du premier roman pour L'Abyssin, en 1997 ; l'Interallié pour Les causes perdues en 1999 ; et surtout le Prix Goncourt en 2001 pour Rouge Brésil - l'un des Goncourt les plus vendus de ces dix dernières années.

L'été dernier, il accepte le poste d'ambassadeur de France à Dakar, au Sénégal. Un poste qui ne l'empêche pas de continuer à écrire. Pour preuve, son autobiographie vient d'être publiée ; elle est intitulée Un léopard sur le garrot.
_ Celui qui l'a nommé ambassadeur, Bernard Kouchner, un autre médecin devenu ministre, fait part aujourd'hui de sa “très grande joie. (...) L'œuvre de Jean-Christophe Rufin est un hymne à l'humanité, au voyage vers l'Autre, à la tolérance et à l'universalisme. Elle illustre combien la littérature et la médecine sont les plus beaux ponts reliant les hommes et les savoirs.”

Guillaume Gaven

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