La mort de Mario Ramos, auteur et illustrateur pour enfants
Bruxellois de naissance (en 1958), de père portugais et de mère belge, Mario Ramos a débuté sa carrière en 1983. Au départ, pour vivre, il réalise des affiches, illustrations, couvertures, travaille dans la publicité... Il publie ses deux premiers livres en 1986 et 1987, mais son éditeur fait faillite.
Au début des années 1990, il décide de se consacrer totalement aux livres pour enfants. D'abord, il illustre les oeuvres d'autres auteurs (Rascal, Andréa Nève). Il est publié chez l'éditeur l'École des loisirs, dans la collection Pastel. En 1995, il sort son premier ouvrage à la fois en tant qu'auteur et illustrateur, "Le Monde à l'envers". Par la suite, il en signera près d'une trentaine.
Admirateur de Tomi Ungerer et Saul Steinberg, Ramos, auteur plein d'humour, peuple ses histoires d'animaux affublés de défauts bien humains, des rois sur leur trône (celui des WC, dans "Le Roi est occupé", 1998), quelques cochons et monstres verts pas trop effrayants. L'un de ses héros fétiches : un loup très prétentieux, vedette des ouvrages "C'est moi le plus beau" (2006), "C'est moi le plus fort" (2001), ou, en 2011, "Le plus malin".
En 2001, Mario Ramos a reçu le prix Prix Québec-Wallonie-Bruxelles de littérature de jeunesse.
L'école des loisirs, lui rend hommage sur son site, avec des dessins et témoignages de ses amis, comme celui de François Place : "C'est un coup de massue, ta disparition. Celle d'un garçon, tant tu étais juvénile, l'œil rieur, l'humour toujours à fleur de peau. Concerné, aussi. Révolté plutôt qu'indigné. Généreux dans l'amitié. Et tes albums, au dessin si juste et si tendre : des histoires toute simples, à belle hauteur d'enfance, des albums pour faire peur et pour faire rire, des albums pour apprivoiser les petites misères et les grands chagrins... Des albums à tenir très fort entre ses bras, comme on voudrait tant pouvoir le faire avec toi, Mario, parce que ce chagrin-là, il ne passe pas, il nous laisse sans voix, et c'est trop tôt, trop dur pour les souvenirs. Nous pensons à Andréa, à Tania, et nous mêlons nos larmes à leurs larmes. Et aussi, nous pensons à toi, Mario, où que tu sois."
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