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Joël Dicker: "Au Salon, l'an dernier, j'avais signé deux livres en deux jours !"

Champion des ventes et collectionneur de prix littéraires avec "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert", Joël Dicker est devenu le chouchou des lecteurs et de l'édition. Il était ce dimanche au Salon du Livre de Paris.
Article rédigé par Pierre-Yves Grenu
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Joël Dicker au Salon du Livre de Paris, le 24 mars 2013
 (Laurence Houot / Culturebox)

Un peu fatigué, il arrive de Montréal, via Toronto. Le même. Celui que l’on avait rencontré à la fin de l’été. Souriant, passionné, disponible. Un tout petit plus d’assurance, sans doute. Il faut dire que pas mal de choses ont changé dans la vie du jeune Suisse. La preuve ? « L’an dernier, j’étais déjà au Salon du Livre. Stand V46. Deux jours entiers. J’ai dédicacé deux livres. Dont un à un ami. Jamais je n’aurais imaginé qu’un an plus tard tout ce monde viendrait pour me voir ! ». 

  (Laurence Houot / Culturebox)
Cette fois, évidemment, c’est différent. La foule des admirateurs attend gentiment. Joël Dicker se prête de bonne grâce aux photos. Et répond à toutes les questions sur sa « Vérité », dévoilant au passage quelques aspects de sa personnalité moins connus.

L’Amérique, d’abord, théâtre de son récit. Il ne l’a pas choisie par hasard, et il entretient avec elle un rapport particulier. « Là-bas, je m’étais fait arrêter pour excès de vitesse par un flic totalement fou. Il me hurlait dessus. J’ai eu peur. J’ai pensé que ce pays risquait de ne plus être bientôt un état de droit. C’était avant l’élection d’Obama. Je me suis dit, si McCain (le candidat républicain) passe, je n’y mettrai plus jamais les pieds ! ».

Ce pays « capable de nous emmener sur Mars tout en accumulant d’incroyables retards dans plein de domaines », il en aime avant tout la littérature. « Dans les romans américains, il y a un personnage commun. Toujours. C’est le pays, les Etats-Unis. Et ça, on ne le trouve pas dans la littérature française. ».
  (Laurence Houot / Culturebox)
De l’écriture de « La Vérité sur l’Affaire Harry Québert », Joël Dicker retient une phase particulière et passionnante : son travail avec l’éditeur Bernard de Fallois, « qui a tout fait pour rendre le livre meilleur ». « En fait, j'aurais pu passer une vie entière à le corriger et le recorriger, j’ai adoré ça ! ». 

Bon, d’accord, mais il faudra bien passer au suivant. Tout le monde essaie de lui extorquer des informations sur son prochain roman. En vain. « Il y a de la pression, forcément, s’amuse le jeune homme. Si je refais quelque chose dans le même genre, on me dira, bof, bof, il a refait le même en moins bien. Et si je fais quelque chose de totalement différent, ce sera ‘pourquoi n’a-t-il pas continué sur la même veine ?’. En fait, la seule chose qui compte vraiment, c’est le plaisir que j’éprouverai à l’écrire. Et vous savez, j’ai un CV totalement vierge… Tout est à faire, encore ! ».
 

Au début de l'automne, Joël Dicker, alors inconnu du public nous avait accordé une de ses premières interviews vidéo. A redécouvrir! 

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