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L'homme qu'Edouard Louis accuse de viol est renvoyé au tribunal pour agression sexuelle
L'homme accusé de viol par Édouard Louis, l'écrivain dont la version des faits avait fourni la trame d'un livre à succès, a été renvoyé en correctionnelle pour des faits requalifiés en "agression sexuelle", a appris l'AFP lundi de source proche du dossier. Cette pratique, courante dans ce genre d'affaires, est une alternative aux poursuites devant une cour d'assises.
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Dans son deuxième ouvrage, "Histoire de la violence" (janvier 2016), l'auteur avait fait le récit d'un viol subi à l'issue de sa rencontre dans la rue avec un jeune sans-papier algérien la nuit de Noël 2012.
Côté judiciaire, l'enquête a établi que les deux hommes avaient eu des relations consenties au domicile parisien de l'écrivain, mais les choses avaient dégénéré quand Edouard Louis s'était aperçu de la disparition de sa tablette.
Celui qui n'était pas encore l'auteur d'"En finir avec Eddy Bellegueule", le livre qui l'a rendu célèbre en 2014, avait porté plainte le soir-même, affirmant avoir été étranglé avec une écharpe avant d'être violé. Arrêté en janvier 2016, le suspect, Reda B., avait été mis en examen pour un viol avec arme qu'il a toujours contesté et pour vol. Il avait été remis en liberté onze mois plus tard sous contrôle judiciaire.
Ses dénégations n'ont pas convaincu la juge d'instruction. "Les déclarations d'Édouard Louis dénonçant" une relation sexuelle "imposée par violence, contrainte ou menace, sont corroborées tant par les témoignages" de ses proches, "que par les constatations médicales", écrit la magistrate dans son ordonnance du 22 janvier dont a eu connaissance l'AFP.
Côté judiciaire, l'enquête a établi que les deux hommes avaient eu des relations consenties au domicile parisien de l'écrivain, mais les choses avaient dégénéré quand Edouard Louis s'était aperçu de la disparition de sa tablette.
Celui qui n'était pas encore l'auteur d'"En finir avec Eddy Bellegueule", le livre qui l'a rendu célèbre en 2014, avait porté plainte le soir-même, affirmant avoir été étranglé avec une écharpe avant d'être violé. Arrêté en janvier 2016, le suspect, Reda B., avait été mis en examen pour un viol avec arme qu'il a toujours contesté et pour vol. Il avait été remis en liberté onze mois plus tard sous contrôle judiciaire.
Ses dénégations n'ont pas convaincu la juge d'instruction. "Les déclarations d'Édouard Louis dénonçant" une relation sexuelle "imposée par violence, contrainte ou menace, sont corroborées tant par les témoignages" de ses proches, "que par les constatations médicales", écrit la magistrate dans son ordonnance du 22 janvier dont a eu connaissance l'AFP.
Les raisons de la requalification des faits
Mais pour des raisons d'"opportunité" et pour "une bonne administration de la justice", elle ordonne de requalifier les faits en délit d'"agression sexuelle", conformément aux réquisitions du parquet de Paris. Cette pratique, courante dans ce genre d'affaires, est une alternative aux poursuites devant une cour d'assises.
Au cours de l'enquête, l'écrivain, figure de la gauche radicale et opposé à l'incarcération, avait refusé de se rendre à une confrontation souhaitée par le suspect et avait réclamé un non-lieu. Il s'était néanmoins constitué partie civile lors de l'arrestation du suspect et avait maintenu ses accusations face aux enquêteurs.
Estimant être identifiable dans le livre, paru fortuitement deux jours avant son interpellation, Reda B. avait assigné l'écrivain pour atteinte à la présomption d'innocence, sans succès.
Au cours de l'enquête, l'écrivain, figure de la gauche radicale et opposé à l'incarcération, avait refusé de se rendre à une confrontation souhaitée par le suspect et avait réclamé un non-lieu. Il s'était néanmoins constitué partie civile lors de l'arrestation du suspect et avait maintenu ses accusations face aux enquêteurs.
Estimant être identifiable dans le livre, paru fortuitement deux jours avant son interpellation, Reda B. avait assigné l'écrivain pour atteinte à la présomption d'innocence, sans succès.
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