L'incroyable destin des "orphelins du Titanic"
Avril 1912, Michel Navratil embarque à bord du Titanic, en deuxième classe, avec ses deux petits garçons. Le cadet Edmond, agé de 2 ans juché sur ses épaules, l’ainé, Michel Junior cramponné à sa main. Il a dans sa poche un faux passeport. Le voilà devenu Louis Hoffman.
Car Michel Navratil a très mal vécu la séparation avec sa femme. Il a bel et bien kidnappé ses enfants qui vivent à Nice et décidé de refaire sa vie en Amérique. Il veut devenir un grand couturier et vendre ses créations à la bourgeoisie new yorkaise.
Peu de temps après la collision avec un iceberg, le 14 avril, Michel réalise qu’il ne pourra prendre place dans l’un des trop rares canots de sauvetage. Il réussit cependant à glisser ses enfants dans la dernière embarcation avec ces quelques mots confiés à l’ainé : « Dis à maman que je l’aime. Je lui aurais proposé de nous rejoindre ».
C'est une autre rescapée, new yorkaise fortunée parlant le français, qui prend spontanément en charge les deux petits garcons. Le sort des « orphelins du Titanic », ainsi que leur photo vont bien sûr faire le tour du monde. Ce n’est que quelques semaines plus tard que leur mère découvrira leurs portraits dans le Figaro. Marcelle fait aussitôt le voyage pour les récupérer; refuse toute proposition de dons. Et pourtant ils affluent pour l'aider à les élever. La jeune maman n’imagine pas encore, les difficultés qui l’attendent...
C’est cette odyssée bouleversante que raconte Elisabeth Navratil, fille de Michel junior, dans « Les enfants du Titanic » chez Hachette.
Autres parutions sur ces hommes et ses femmes qui ont embarqué pour cette traversée de l’Atlantique :
- "Les Français du Titanic", ouvrage collectif, éditions Marine
- "Nous étions à bord du Titanic", de Gérard Piouffre, éditions First
- "Titanic, le témoignage d’un rescapé", de Lawrence Beesley, éditions Durand-Peyroles
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