L'écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafon, auteur de "L'Ombre du vent", est mort à l'âge de 55 ans
"L'un des meilleurs romanciers contemporains nous a quittés", a regretté le groupe Planeta qui édite sa série de romans intitulée "Le Cimetière des livres oubliés".
L'écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafon est mort à l'âge de 55 ans, a annoncé son éditeur, Planeta, vendredi 19 juin. L'auteur du Prince de la brume ou encore de L'Ombre du vent est mort à Los Angeles (Etats-Unis), où il était également scénariste. Il avait été récompensé en 2005 par le Prix Michelet. Selon le journal espagnol El Periodico, il est décédé des suites d'un cancer.
“Cada libro, cada tomo que ves, tiene alma. El alma de quien lo escribió, y el alma de quienes lo leyeron y vivieron y soñaron con él.”
— Editorial Planeta (@edit_planeta) June 19, 2020
La Sombra del Viento
Hoy ha fallecido Carlos Ruiz Zafón, uno de los mejores novelistas contemporáneos.
Et recordarem sempre, Carlos! pic.twitter.com/KRJVEKSiAj
Né en 1964 à Barcelone, Carlos Ruiz Zafon écrit dès l'âge de 14 ans une histoire riche de 500 pages. Il débute une carrière dans la publicité, mais l'abandonne rapidement pour se consacrer à l'écriture. Il publie en 1993 le roman jeunesse Le Prince de la Brume. Un premier succès, vendu à "150 000 exemplaires et traduit dans plusieurs langues", précise l'éditeur français Grasset. Deux suites à ce roman sont publiées : Le palais de minuit (1994) et Les lumières de septembre (1995), rassemblées dans le Cycle de la brume. Indépendant de cette saga, son roman Marina paraît en 1999.
Voyage au "Cimetière des livres oubliés"
En 2001 est publié L’Ombre du vent, un best-seller traduit dans une cinquantaine de langues et vendu à des millions d'exemplaires, qui affirme la notoriété mondiale de l'auteur. Ode à la lecture, il raconte les aventures du jeune Daniel Sempere, fils de libraire, qui part à la recherche des œuvres d’un auteur méconnu, Julián Carax, qu’un sombre individu essaye de détruire. L’histoire emporte le lecteur au coeur du Barcelone d'après-guerre, dans une Espagne franquiste. Pour l’auteur, ce roman est "une manière de dire aux lecteurs potentiels du monde entier qu'en matière de littérature, il faut tout essayer. Allez-y, prenez un livre au hasard, au pire il risque de ne pas vous plaire. Mais dans le cas contraire, il pourrait vous emmener vers des contrées que vous n'osiez même pas imaginer", rapporte un entretien publié dans Le Parisien en 2013.
L’Ombre du vent devient le premier tome d’une série de quatre, intitulée Le Cimetière des livres oubliés, du nom de la bibliothèque secrète et magique où Daniel Sempere se procure son exemplaire du roman de Julián Carax. "Chaque livre, chaque tome que tu vois, a une âme. L'âme de celui qui l'a écrit, et l'âme de ceux qui l'ont lu, ont vécu et ont rêvé avec lui", décrit le père de Daniel, dans un extrait cité par l'éditeur Planeta.
La maison d'édition a fait part de la nouvelle dans un communiqué : "Aujourd'hui est un jour très triste pour toute l'équipe Planeta qui l'a connu et travaillé avec lui pendant vingt ans. (...) L'un des meilleurs romanciers contemporains nous a quittés mais il continuera à vivre parmi nous à travers ses livres."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.