L'écrivain libanais Elias Khoury, fervent défenseur de la cause palestinienne, est mort à 76 ans

Son œuvre, qui aborde les thèmes de la mémoire, de la guerre et de l'exil, a été traduite dans de nombreuses langues dont le français, l'anglais, l'allemand, l'hébreu et l'espagnol.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
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L'écrivain libanais Elias Khoury en 2013 (ULF ANDERSEN / ULF ANDERSEN)

Elias Khoury, l'un des plus grands romanciers libanais de sa génération, est mort dimanche 15 septembre à l'âge de 76 ans, ont annoncé des sources proches de sa famille à l'AFP. L'écrivain a succombé à une longue maladie à Beyrouth, où il était hospitalisé depuis de nombreux mois.

Son œuvre, qui aborde les thèmes de la mémoire, de la guerre et de l'exil, a été traduite dans de nombreuses langues, dont le français, l'anglais, l'allemand, l'hébreu et l'espagnol.

L'un de ses romans les plus connus, La Porte du soleil (Actes Sud, 2002), une épopée qui relate la tragédie de la Nakba, le départ forcé des Palestiniens de leurs terres lors de la création de l'Etat d'Israël en 1948, a été adapté au cinéma par le réalisateur égyptien Yousri Nasrallah. Outre la question palestinienne, qu'il aborde dans de nombreux autres romans, dont la trilogie Les Enfants du ghetto, Elias Khoury a raconté la guerre civile libanaise dans plusieurs de ses œuvres comme La Petite Montagne ou Yalo.

Il a collaboré avec le poète Mahmoud Darwich

Né à Beyrouth en 1948, il s'est engagé très tôt en faveur de la cause palestinienne. De 1975 à 1979, il a été rédacteur en chef de la revue Les Affaires palestiniennes, collaborant avec le grand poète palestinien Mahmoud Darwich. Il a également été directeur éditorial de la rubrique culturelle du quotidien libanais As-Safir et rédacteur en chef du supplément culturel du quotidien libanais An-Nahar. Elias Khoury a enseigné dans plusieurs universités, notamment Columbia, aux Etats-Unis.

Il a continué à écrire jusqu'à son dernier souffle, malgré son hospitalisation et ses souffrances. Dans un article écrit depuis son lit d'hôpital en juillet, intitulé Une année de douleur, il disait : "Gaza et la Palestine sont pilonnées de façon sauvage depuis près d'un an et résistent (..) c'est un modèle, qui m'apprend chaque jour à aimer la vie."

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