L'écrivain Pascal Lainé, Prix Goncourt 1974 pour "La dentellière", est mort à 82 ans

Le roman "La Dentellière", traduit dans de nombreuses langues, a été adapté au cinéma par Claude Goretta en 1977, marquant le début de la carrière d'Isabelle Huppert dans le rôle de Pomme.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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L'écrivain Pascal Lainé en septembre 1996. (LOUIS MONIER / GAMMA-RAPHO)

L'écrivain Pascal Lainé, qui a consacré sa vie à l'écriture mais aussi à la photographie, est mort lundi 30 décembre à Paris à l'âge de 82 ans, a-t-on appris mardi auprès de son épouse. "Auteur d'une trentaine de romans et d'une dizaine d'essais, cinquante ans après La Dentellière, il nous quitte sur la pointe des pieds, avec l'élégance qui le caractérise", a indiqué Sophie Lainé à l'AFP.

Professeur après des études de philosophie, Pascal Lainé a été couronné de deux prestigieux prix littéraires : en 1971, il est le lauréat du prix Médicis pour L'Irrévolution, puis trois ans plus tard, du Goncourt donc pour La Dentellière, tous deux publiés chez Gallimard. Le premier conte la rencontre de deux jeunesses, celle d'un jeune professeur de philosophie révolté nommé dans un lycée technique provincial et celle de ses élèves. Le deuxième aborde la condition de Pomme, jeune fille travaillant dans un salon de coiffure.

Écrivain jusqu'à la fin

La Dentellière, roman traduit dans plusieurs langues, a été porté à l'écran par Claude Goretta en 1977, lançant la carrière d'Isabelle Huppert, dans le rôle de Pomme. En 2000, Pascal Lainé avait cependant dénoncé dans Sacré Goncourt! le cirque médiatique autour de la rentrée littéraire, estimant que La Dentellière avait occulté le reste de son œuvre. Il a continué à écrire jusqu'au bout, a souligné sa femme, précisant qu'il avait entamé un livre ces derniers mois.

"On ne vit que des bribes de sa vie (...) On ne vit pas assez. Et si on rate son coup au premier essai, pas question de tenter encore une fois sa chance", y déclare-t-il, selon un extrait qu'elle a transmis à l'AFP. "A cent ans, si par improbable je tenais le coup jusque-là, je n'en serais toujours qu'à mes premiers vagissements, moi aussi et, vlan, la fausse note ! Mon existence en vaut une autre et, si elle ne représente une affaire relativement sérieuse que pour moi, ce n'est tout de même pas rien. De toute façon, combien d'hommes, au jour de leur mort, peuvent affirmer sans rire qu'ils auront réellement vécu ?"

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