L'écrivaine taïwanaise de romans d'amour Chiung Yao est morte à l'âge de 86 ans
L'écrivaine taïwanaise Chiung Yao, dont les romans d'amour ont connu un immense succès dans le monde sinophone, est décédée, ont annoncé les autorités mercredi 4 décembre. Elle avait 86 ans. Le corps de Chiung Yao, nom de plume de Chen Che, a été découvert à son domicile de New Taipei City, a indiqué le service local des pompiers. Elle se serait donné la mort, selon cette source. Chiung Yao était une auteure prolifique, ayant publié plus de soixante livres au cours d'une carrière s'étendant sur plus de cinq décennies.
"Dans les tiroirs de chaque jeune lectrice des années 1950, 1960, 1970, il y avait quelques romans de Chiung Yao cachés, de peur qu'ils ne soient confisqués par les enseignants", a déclaré Tsai Mei-tzu, professeure de littérature chinoise à l'université nationale Cheng Kung. "Même après les années 1990, les romans d'amour à l'ancienne de Chiung Yao n'ont pas disparu. Les accents classiques et la tension dramatique ont continué à soutenir son empire d'histoires d'amour", a-t-elle.
Romans adaptés en séries
Chiung Yao est née dans la ville chinoise de Chengdu le 20 avril 1938, selon l'agence de presse semi-officielle Central News Agency de Taïwan. Elle s'est réfugiée à Taïwan avec sa famille en 1949 après la défaite des forces nationalistes de Tchang Kaï-chek face aux combattants de Mao Zedong lors de la guerre civile.
Elle a commencé à écrire enfant et son premier roman a été publié quand elle avait 25 ans, selon les médias locaux. Plusieurs de ses romans ont été adaptés en séries télévisées, qui ont connu un énorme succès tant à Taïwan qu'en Chine, notamment le drame d'époque du XVIIIe siècle "My Fair Princess". Se déroulant sous la dynastie Qing, il raconte l'histoire d'une jeune fille démunie qui devient princesse.
Le second mari de Chiung Yao, Ping Hsin-tao, décédé en 2019 à 92 ans, était le fondateur de Crown Publishing, l'éditeur de la plupart de ses livres. Les cinq derniers romans de Chiung Yao ont été publiés en 2020, selon un site web taïwanais de vente de livres.
"De manière rationnelle, je peux accepter sa décision sur la façon de finir sa vie, mais émotionnellement, je ne peux pas admettre ce que j'ai entendu", a écrit sur Facebook Tsai Shih-ping, un écrivain taïwanais de nouvelles et animateur radio.
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