L'Encyclopaedia Universalis tourne définitivement la page du papier
C'est la
fin d'un cycle. Le basculement définitif sur Internet d'une encyclopédie sans
cesse mise à jour depuis 1968 en France. Les ventes papier d'Universalis, la
volumineuse collection à tranche blanche, diminuaient d'année en année. Moins
de 2.000 ouvrages vendus l'an passé. Alors que dans les années 1980 et 1990, près
de 20.000 collections s'écoulaient par an.
En guise d'adieu,
une dernière édition est lancée, un " collector " en 30 volumes, avec
un tirage limité à 999 exemplaires, à 1.500 euros. Un prix réduit par rapport
aux éditions précédentes qui dépassaient les 3.500 euros.
Internet :
repli avant de mourir ou stratégie d'expansion ?
Ce
changement d'activité annoncerait-il le déclin total de l'Encyclopédie ? "Avec
48 collaborateurs et un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros, Encyclopaedia
Universalis est une entreprise rentable déjà majoritairement numérique" , souligne
Hervé Rouanet, directeur d'Universalis. Le site www.universalis.fr génère
un million de visiteurs uniques par mois et compte 10.000 abonnés. "Nous
visons le double sur deux ou trois ans".
Recherche
sur Internet : le reflexe Wikipédia
Pour survivre
sur le web, l'Encyclopaedia Universalis, et son offre payante à 79 euros par an,
va devoir lutter. Wikipédia, l'encyclopédie libre, gratuite et participative
dispose d'une visibilité sans égal, en arrivant habituellement en tête des résultats
sur Google.
Universalis veut continuer de proposer une offre alternative, avec une sélection affinée et la vérification
des données. Pour survivre, l'encyclopédie française va aussi consolider ses
partenariats. Aujourd'hui, Universalis connecte plus de deux millions d'élèves
et d'étudiants en France et autant dans les pays francophones. Quelque 1.000 lycées
sont abonnés sur 3.500.
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