Cet article date de plus d'onze ans.
"L'identité malheureuse": Finkielkraut relance le débat sur l'identité nationale
C’est peu de dire que « L’identité malheureuse » (Stock), le nouveau livre d’Alain Finkielkraut suscite la polémique. Selon le philosophe, l’identité nationale française serait malmenée et trop peu défendue. Une prise de position qui ne pouvait laisser personne indifférent dans une France où le débat sur l’identité est devenu un véritable enjeu politique.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Reportage : V. Astruc, M. Guillaume, A. Morel, C. Vignal, R. Gardeux, A. Gidon
Alain Finkielkraut a toujours eu la réputation d’être à contre-courant. Une position qui a toujours suscité autant d'admiration que d'agacement. Le philosophe, fils d’immigré polonais (son père a survécu à Auschwitz), s’est toujours intéressé aux thèmes de la transmission, de l’héritage, du nationalisme, du racisme, d’une fin de la culture.
Mais le sujet de l’identité est celui sur lequel il est le plus attaqué voire caricaturé, notamment pour ses prises de positions sur Israël : « C’est vrai, je suis caricaturé à la fois en tant que juif et en tant que Français puisqu'on dit que je vais rejoindre les identitaires » expliquait il à nos confrères du JDD.
En s’attaquant au thème de l’identité nationale, il jette un pavé dans la mare, au risque de devenir à son insu le porte-voix des discours les plus extrémistes. Sur internet, dans la presse écrite, les avis se déchaînent autour « L’identité malheureuse » : pour Aude Lancelin dans Marianne, Finkielkraut est un "agité de l'identité" ; sur Slate.fr, Frédéric Martel juge son essai superficiel et noyé de citations" avec de "mauvaises réponses à de mauvaises questions" tandis que sur le même site Eric Leser regrette la caricature dont est victime le philosophe.
Il faut dire que le livre arrive dans un contexte de tensions répétées autour des affaires de voile, d’intégration, de laïcité. Le précédent gouvernement s’était déjà cogné à cet écueil en lançant en novembre 2009 le débat sur l’identité nationale. Lancé en grandes pompes, il avait été clôt prématurément, après avoir cristallisé durant trois mois haines et passions.
"L'identité malheureuse" d'Alain Finkielkraut chez Stock - 240 pages - 19,50 euros
Mais le sujet de l’identité est celui sur lequel il est le plus attaqué voire caricaturé, notamment pour ses prises de positions sur Israël : « C’est vrai, je suis caricaturé à la fois en tant que juif et en tant que Français puisqu'on dit que je vais rejoindre les identitaires » expliquait il à nos confrères du JDD.
En s’attaquant au thème de l’identité nationale, il jette un pavé dans la mare, au risque de devenir à son insu le porte-voix des discours les plus extrémistes. Sur internet, dans la presse écrite, les avis se déchaînent autour « L’identité malheureuse » : pour Aude Lancelin dans Marianne, Finkielkraut est un "agité de l'identité" ; sur Slate.fr, Frédéric Martel juge son essai superficiel et noyé de citations" avec de "mauvaises réponses à de mauvaises questions" tandis que sur le même site Eric Leser regrette la caricature dont est victime le philosophe.
Il faut dire que le livre arrive dans un contexte de tensions répétées autour des affaires de voile, d’intégration, de laïcité. Le précédent gouvernement s’était déjà cogné à cet écueil en lançant en novembre 2009 le débat sur l’identité nationale. Lancé en grandes pompes, il avait été clôt prématurément, après avoir cristallisé durant trois mois haines et passions.
"L'identité malheureuse" d'Alain Finkielkraut chez Stock - 240 pages - 19,50 euros
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.