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La BD fait des bulles à Angoulême

Le 37è Festival international de la bande dessinée d'Angoulême s’ouvre aujourd’hui. _ Le FIBD accueillera pendant quatre jours plusieurs centaines d'auteurs et dessinateurs pour des rencontres avec le public, expositions et spectacles musicaux, avec en têtes d'affiche Sempé, Zep, Enki Bilal ou l'Américain Robert Crumb. _ La bande dessinée numérique, encore balbutiante, devrait faire cette année son apparition à Angoulême.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©RF/Laetitia de Germon)

Lauréat du Grand prix de la Ville d'Angoulême 2009, le dessinateur Blutch présentera une grande exposition de dessins inédits pour la plupart et donnera samedi un “concert de dessin” au théâtre municipal.
Les visiteurs pourront également découvrir la bande dessinée russe ou les nouveaux talents de la BD.
_ Le programme grand public est également chargé, avec un hommage aux créateurs de la série “Les tuniques bleues” ou une expo spectacle ludique autour de “Léonard”, sur le thème de la protection de l'environnement.

_ Après des années de forte expansion, le marché de la BD s'est maintenu en 2009 malgré la crise et reste l'un des secteurs les plus dynamiques de l'édition.

La bande dessinée se livre sur le numérique

Prospère dans sa version imprimée, la bande dessinée passe au numérique. Mais si de plus en plus d'albums sont accessibles sur ordinateurs, consoles ou téléphones portables, le marché reste à inventer.
Avec ses milliers d'albums publiés chaque année et un patrimoine riche de millions d'images et de centaines de héros populaires, la BD est une mine pour les opérateurs de l'internet à la recherche de contenus.
Mais rares sont encore les BD créées spécialement pour le support numérique.
Pour les spécialistes, le marché ne décollera qu'avec la création de BD conçues directement pour le net, avec un mode de narration propre. Parce qu'on ne lit pas une BD sur écran comme on feuillette un album.
Les fans japonais ou coréens découvrent désormais les mangas sur l'écran de leurs iPhone.

Pour le directeur général de Casterman, le développement du marché doit se faire “en harmonie avec les libraires” et “avec un travail éditorial et technique pour que le numérique ne soit pas seulement un dérivé du papier.”
Les éditeurs testent actuellement de nouvelles approches techniques et différentes formules de prix et d'abonnements.
Jusqu'à présent, la mise en ligne d'albums déjà existants satisfait plus les amateurs de nouvelles technologies que les fans de bande dessinée.
La BD n'en est pas moins un formidable réservoir d'images et d'idées pour le net, comme elle l'est pour le cinéma ou les jeux video.
Les best-sellers du moment comme “Lanfeust”, “Les blondes” notamment comptent déjà parmi les livres, tous genres confondus, les plus téléchargés.

Mikaël Roparz, avec agences

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