Cet article date de plus de dix ans.
"La chair interdite" de Diane Ducret ou l’énigme dévoilée du sexe féminin
Diane Ducret, est écrivain, essayiste, chroniqueuse et productrice. Elle est notamment l’auteure de "Femmes de dictateurs" (Perrin). Avec "La chair interdite", elle tente d’expliquer pourquoi dans les différentes civilisations le sexe féminin en tant qu’organe a été l’objet d’autant de fascination et d’interdits. Elle était l'invité de Louis Laforge dans le Grand Soir 3.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L’imagination est au pouvoir dès qu’il s’agit de parler du sexe féminin ! En dehors des revues médicales ou scientifiques, personne ne parle aisément de vulve ou de vagin, des mots qui prononcés comme ça, dans leur cruelle nudité, en deviendraient presque effrayants.
Depuis toujours, cet organe censé pour beaucoup résumer la Femme ("tota mulier in utero" dit un aphorisme latin), avant d’être un lieu de procréation est un lieu de création : celui des mots qui le désignent. Les mots ? Ils sont des centaines, de "petit bijou" à "minou" en passant par "abricot", "cœur fendu", "vallon" ou même "bénitier" (Quelle belle entrée en religion !) pour décrire ce sexe féminin, objet de tant de convoitise, d’attirance, mais aussi de peur, de répulsion mais le plus souvent aussi d’interdits. Longtemps cantonnés à des livres qu’on ne mettait pas "entre toutes les mains", l’idée puis le mot l’ont peu à peu sorti du pudique secret où il avait été enfermé. Si avec "L’origine du monde", Courbet l’a peint, Paul Léautaud, Georges Brassens, Pierre Perret ont écrit à son sujet des chansons pleines de poésie, aux antipodes de la vulgarité trop souvent employée à son endroit. Passionnée d’histoire, polyglotte, philosophe, Diane Ducret, après "Les femmes de dictateurs" dont un deuxième tome est en préparation, a choisi de traiter de ce sujet difficile qu’elle aborde aussi bien en historienne qu’en psychanalyste ou plus simplement en jeune femme du XXIe siècle pour qui les tabous n’ont plus lieu d’être mais où les droits de la femme restent un but de conquête quotidien. Une conquête qui commence souvent par les mots. Les mots pour le dire !
Quelques titres de chapitre pour donner la tonalité de cet ouvrage : "La pucelle à l’oreille", "La révolution sans culottes" ou, en cette année de commémoration de la Grande Guerre, "Poilus et poilues"… "La chair interdite" (Editions Albin Michel)
Depuis toujours, cet organe censé pour beaucoup résumer la Femme ("tota mulier in utero" dit un aphorisme latin), avant d’être un lieu de procréation est un lieu de création : celui des mots qui le désignent. Les mots ? Ils sont des centaines, de "petit bijou" à "minou" en passant par "abricot", "cœur fendu", "vallon" ou même "bénitier" (Quelle belle entrée en religion !) pour décrire ce sexe féminin, objet de tant de convoitise, d’attirance, mais aussi de peur, de répulsion mais le plus souvent aussi d’interdits. Longtemps cantonnés à des livres qu’on ne mettait pas "entre toutes les mains", l’idée puis le mot l’ont peu à peu sorti du pudique secret où il avait été enfermé. Si avec "L’origine du monde", Courbet l’a peint, Paul Léautaud, Georges Brassens, Pierre Perret ont écrit à son sujet des chansons pleines de poésie, aux antipodes de la vulgarité trop souvent employée à son endroit. Passionnée d’histoire, polyglotte, philosophe, Diane Ducret, après "Les femmes de dictateurs" dont un deuxième tome est en préparation, a choisi de traiter de ce sujet difficile qu’elle aborde aussi bien en historienne qu’en psychanalyste ou plus simplement en jeune femme du XXIe siècle pour qui les tabous n’ont plus lieu d’être mais où les droits de la femme restent un but de conquête quotidien. Une conquête qui commence souvent par les mots. Les mots pour le dire !
Quelques titres de chapitre pour donner la tonalité de cet ouvrage : "La pucelle à l’oreille", "La révolution sans culottes" ou, en cette année de commémoration de la Grande Guerre, "Poilus et poilues"… "La chair interdite" (Editions Albin Michel)
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.