La Libération de Paris vue du Rolleiflex de Jules Dortes
Il faudra attendre encore plusieurs années, globalement celles de la guerre du Vietnam, pour voir s'imposer chez les reporters le format 24x36, avec la généralisation du Nikon. Ce format, d'un maniement plus aisé existait pourtant déjà avec le Leica utilisé depuis la guerre d'Espagne par Robert Capa, par exemple, mais sa mise au point par télémètre paraissait plus difficile que la visée directe (par dessus) qu'offrait alors le Rolleiflex. Cet appareil est longtemps resté le plus populaire parmi les professionnels du reportage.
Reportage : D. Morel / O. Badin / L. Bouhnik / N. Goumiri / C. Issoulié
Le Rolleiflex a l'apparence d'un parallélépipède rectangle. On le tient à la verticale et il est équipé de deux objectifs. L'un sert à viser, l'autre est muni d'un obturateur et c'est celui-là qui prend effectivement le cliché. Les deux objectifs sont couplés, et lorsque le photographe fait sa mise au point avec l'objectif de visée, la lentille qui prendra la photo se règle en même temps. Pour passer d'une vue à l'autre et faire avancer le film dans l'appareil, le reporter doit tourner une manivelle, puis un gros bouton, sur le côté de l'appareil. Pour le 24x36, plus pratique et plus rapide, il suffira d'actionner un simple levier d'armement avec le pouce. Le Rolleiflex moyen format donne des négatifs ou des diapositives de format six centimètres sur six. Cette grande taille alliée à des objectifs de très bonne qualité fournissait des photos de très bonne définition et avec un piqué permettant des agrandissements de belle taille. Il restera d'ailleurs longtemps l'appareil de prédilection d'un photographe comme Helmut Newton.
"La délivrance de Paris, 19-26 août 1944"
Photos de Jules Dortes, texte de Patrice Gélinet
Editions Arthaud
159 pages 19,90 euros
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