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Grand entretien Rentrée littéraire : l'écrivain Omar Youssef Souleimane raconte sa nouvelle naissance en France dans un récit émouvant

Dans un récit autobiographique, l'écrivain d'origine syrienne raconte son parcours du combattant à son arrivée en France comme réfugié politique, il y a onze ans. Nous l'avons rencontré.
Article rédigé par Carine Azzopardi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 25min
L'écrivain Omar Youssef Souleimane (Photo Sébastien Leban © Flammarion)

Nous retrouvons Omar Youssef Souleimane à une terrasse de café qui jouxte une zone en travaux – donc avec un niveau sonore assez élevé – ce qu’il balaye d’un rire : "ça va, ce n’est pas la guerre non plus !" Il nous raconte la genèse de son livre autobiographique, et aborde des sujets qui fâchent, sans tabou. Son récit, Être Français, est paru aux éditions Flammarion le 20 septembre 2023 (160 pages, 19€).

Omar Youssef Souleimane, votre livre s’appelle tout simplement "Être Français". Ce n’était pourtant pas du tout ce qui était prévu au départ. Quand vous êtes parti de Syrie, vous pensiez que ce n’était que pour quelques mois, le temps que la situation se calme…

C’était surprenant, c’était absolument imprévu, parce que vous savez, quand on est déraciné de sa terre natale, et qu'on arrive dans un nouveau pays, une nouvelle culture, un nouveau territoire, on vit dans l’ignorance tout court, on vit une nouvelle naissance. C’est comme si on était à nouveau des bébés. On doit tout refaire : apprendre une nouvelle langue, apprendre un travail, tout recommencer de zéro pour avoir à nouveau les pieds sur terre. J'ai vécu les premiers mois dans l’attente : j’attendais le moment de rentrer en Syrie, j’attendais le moment de repartir quelque part. En un mot : je n’étais nulle part. Au début, je n'imaginais pas qu’un jour je serais Français, que j’obtiendrais la nationalité française. La vie d’un exilé me fait penser à ce roman de Daniel Defoe où Robinson Crusoe est le seul survivant d’un naufrage sur son île. On est seul et on doit tout recommencer de zéro. On vit dans l’imprévu, et tant mieux, parce que malgré la difficulté cela nous permet d’observer la société à travers un œil neuf, et ainsi d'observer les différences. Deuxième point intéressant dans l’odyssée d’un exilé, c’est la reconstruction d’une nationalité par l’intégration, ce qui rend complètement libre. On est en dehors des clichés, en dehors des tabous dans lesquels on a grandi, et cela nous donne une forme de liberté. Onze ans plus tard, quand je pense à cette période, je me sens heureux, parce que si j’étais arrivé en France comme étudiant ou comme touriste, si je n’étais pas passé par ce chemin difficile, je ne connaîtrais pas mon autre pays, la France, avec le même regard.

Vous écrivez justement cette phrase : "Au début, je n’étais qu’un fantôme". Vous parlez j’imagine de solitude, mais pas seulement ?

En fait, il y a la solitude, mais il y a surtout l’absence. L’exilé est traité comme s’il n’était personne. Lorsque je suis arrivé en France, je n’étais qu’un numéro avec un laissez-passer. Je n’avais aucun rôle dans la société, aucune ambition, je ne valais rien pour cette société, mais cela m’a permis de la voir avec un regard neutre, avec une distance : j’étais en dehors, pas dedans… C’est comme quand on s’éloigne d’un miroir, on se voit nous-même, et les choses environnantes, de manière plus nette. J’aborde ces impressions dans le livre : Paris n’est pas seulement une ville, c’est aussi un monde, et on intègre ce monde qui comprend toutes les nationalités, toutes les cultures, une diversité incroyable… C’est ce qu’on voit quand on vient de l’étranger avec notre déracinement, notre absence, on arrive à observer et à distinguer tous ces points, en les comparant avec "là-bas". C’est ce que je voulais dire en parlant de fantôme.

Il y a un poète français qui revient toujours sous votre plume, c’est Paul Éluard. Vous écrivez : "Je me suis d’abord réfugié dans la langue d’Éluard." Pourquoi est-ce que l’asile est d’abord passé par la langue, pour vous ?

Notre langue, d’une manière ou d’une autre, est aussi notre pays. Aujourd’hui, grâce à Paul Éluard, j’ai retrouvé une identité. Je l’appelle l’identité linguistique. Je dis toujours que je pense et je rêve en français, mais je pleure en arabe, parce que l’arabe c’est la langue de la mémoire, c’est la langue de l’enfance, et c’est une richesse. Je l’appelle la langue de Paul Éluard, parce que j’ai grandi avec ce poète, j’ai eu de la chance… Quand j’étais adolescent j’ai lu Éluard en arabe, je suis tombé sur son recueil de poésie par hasard dans une librairie de ma ville natale, et cela m’a ouvert les yeux vers la France. Tout ce que je savais sur la France à l’époque, c’est que c’était le pays de Paul Éluard. Éluard ce n’était pas seulement un poète pour moi, mais aussi l’exemple de l’homme libre, du résistant, et c’est toujours le cas. Dans ma chambre, j’ai toujours le poème calligraphié "Liberté" accroché au-dessus de mon lit. C’est pour cela que je rends honneur à Paul Éluard dans tous mes livres. Pour moi, c’est la signification de la France, celle que j’aime, et pas forcément la France actuelle malheureusement.

Ce que vous dites me fait penser à ce que décrivaient les immigrants qui arrivaient à New York, à Ellis Island en bateau : la première chose qu’ils voyaient au loin, dans le brouillard, c’était la statue de la liberté…

C’est une très bonne métaphore. Je suis attaché à Paul Éluard, comme à Marianne. Chaque pays a des symboles, des clichés. Certains sont vrais, d’autres sont faux. Certains sont des rêves pour les exilés, d’autres sont des cauchemars. Paul Éluard, pour moi c’est le rêve français, pour le passé, pour le présent et pour l’avenir.

La littérature vous guidait évidemment aussi en Syrie, avant de penser à devenir Français. Vous dites dans votre livre que vous préfériez les mots aux chiffres, au grand dam de votre famille, vous vous étiez déjà libéré une fois de ce à quoi l’on vous destinait au départ…

Tout à fait. Au Proche-Orient, il est nécessaire de faire sa propre révolution contre les obligations sociales. Je viens d’une famille de scientifiques et j’ai été poussé à faire des études scientifiques, mais je me suis libéré. C’était très difficile dans la famille dans laquelle j’ai grandi. Mais j’ai choisi ce chemin qui m’a nourri, et c’est ensuite grâce à ce choix que j’en ai fait un deuxième : celui de venir en France. Vous savez, ce que dit Paul Éluard, c’est qu’il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Ce n’est pas un hasard si je suis arrivé en France. J’ai étudié la littérature en Syrie sans jamais penser que j’arriverais un jour en Europe. Si quelqu’un m’avait dit cela à l’époque, je lui aurais rétorqué qu’il avait fumé quelque chose sans doute… Et là aujourd’hui, je suis là à parler avec vous, en français. Je ne crois pas du tout au destin, ni en Dieu, mais j’ai l’impression qu’il y a des appels dans la vie et qu’il faut les suivre.

Vous avez écrit quelque chose qui m’a interpellée : "On ne peut pas savoir qu’on est heureux si on n’a pas éprouvé d’autres émotions." Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?

Oui, on a une spécialité en France, c’est celle de râler. Je trouve que c’est beau, c’est une partie de notre culture, dont Jean-Pierre Bacri est emblématique. Les premiers mots que j’ai appris en français c’est : « Putain, fait chier, j’en ai marre. » Je ne savais pas ce que ça signifiait… Je voyais juste que tout le monde les répétait, et moi aussi je me suis mis à les prononcer… Mais si vous allez aujourd’hui à Beyrouth par exemple (où j’étais en février), c’est un pays sans sécurité sociale, où on a l’électricité une heure par jour, où la corruption est partout, un pays sans aucune liberté d’expression… Malgré tout cela, les gens sont plus tranquilles qu’ici. Ici on est stressé, on est angoissé, on est déprimé, on est triste… pour rien ! Cela m’étonne. En France on a tout, et on pense qu’on n’a rien… Il suffit de vivre un peu ailleurs pour s’apercevoir à quel point on peut être heureux en France. La nouvelle génération n’a sans doute pas vécu les difficultés des générations antérieures. Les valeurs dans lesquelles on vit aujourd’hui en France ne viennent pas de nulle part, il y a des gens qui se sont battus pour ça. L’oublier, c’est dangereux. Aucune nation ne peut arrêter de se battre pour ses valeurs. Car on peut les perdre, et c’est ce qui est en train de se passer d’ailleurs.

Pendant vos déplacements en France, vous entrez toujours dans les églises partout où vous passez… Non pas pour la religion, mais parce que l’art religieux vous fascine. Pour vous, le seul Dieu, c’est celui de la création artistique ?

Je pense qu’on a besoin d’une puissance, qu’on a besoin d’un attachement à une forme de spiritualité, et que cette puissance créative est éternelle. Dans les églises, on voit des œuvres qui ont été réalisées il y a des centaines d’années, ces vitraux dont la lumière tombe jusqu’à nous, c’est cela que j’appelle la spiritualité artistique. Je trouve que c’est très beau, et pour moi cela fait aussi partie de l’identité française et de l’appartenance à la France. Ce qui est beau, c’est qu’on peut aussi traiter l’art comme une forme de croyance.

Votre livre est une déclaration d’amour bouleversante à la France dans toute sa diversité. Vous parlez par exemple du petit village de Saint-Georges-de-Didonne, qui n’est pas forcément très connu, qui vous fait penser à votre village en Syrie, où vous dites qu’on a le même esprit de clocher. Que ce soit à Saint-Georges-de-Didonne ou dans votre village d’origine près de Homs, les habitants sont fiers de leur lieu d’habitation, et ne veulent pas qu’on les confonde avec la grande ville voisine. Comment vous interprétez cela, c’est une fierté d’être ancré qui est universelle pour vous ?

Enraciné, oui… Cela explique à quel point on a cette fierté envers notre communauté, notre commune, notre ville… Et c’est magnifique je trouve ! Ce n’est pas négatif ! Aujourd’hui on est en train de tout déconstruire au nom de ce qu’on appelle « être citoyen du monde », au nom de la tolérance, on devient de plus en plus intolérant envers notre appartenance à notre localité, et c’est très dommage. C’est une fierté de venir de quelque part. On mélange la fierté de notre appartenance avec sa ville ou son pays, avec le nationalisme. Ce n’est pas du nationalisme ! C’est un attachement très important pour s’identifier, pour se découvrir, et pour être encore plus libre envers les autres. Personnellement j’avais besoin de ça : j’ai écrit dans le livre que c’est à travers cet attachement à ces villes que leurs problèmes et leur histoire sont aussi devenus les miens, et je peux appliquer cette image à la France. Je ne suis pas Français de naissance, mais je suis Français par volonté, par imprégnation et par choix. Je suis fier de mon appartenance à ce nouveau pays, et cette fierté est peut-être encore plus forte que si j’étais né en France et que j’avais été automatiquement naturalisé. J’ai choisi d’être Français. Et je souffre de voir certains mouvements qui, au nom de la mondialisation, jettent le discrédit sur cette fierté. Comme si la France était sans aucune identité et qu’il ne fallait pas être fier d’en faire partie… Je pense que c’est une erreur.

Et puis, vous dites que vous avez beaucoup reçu aussi...

Cette générosité française fait également partie de mon sentiment d’appartenance. Je ne parle pas de finance ni de choses matérielles. Je parle d’avoir la confiance des gens, de se créer une deuxième famille dans cette culture, de recevoir de l’amour de la part des autres, tout simplement. J’ai beaucoup reçu, et c’est toujours le cas. Je n’ai plus de famille, ma famille est restée en Syrie, mon père est mort il y a quelques années, je n’ai pas pu le revoir, je n’ai pas pu revoir ma mère qui est toujours là-bas non plus… Les téléphones sont surveillés, c’est même compliqué d’avoir des contacts… Je sais juste qu’ils vont bien et que, en ce moment, c’est calme… C’est toujours ma famille de sang, mais je me suis reconstitué, par choix, une famille de cœur, et c’est aussi très fort. La France, pour moi, c’est une deuxième mère.

Quand vous avez commencé, en tant que journaliste, à écrire des chroniques sur la France, le Proche-Orient, et l’islamisme, votre analyse du danger n’a pas plu à tout le monde. Cela vous a-t-il surpris ?

Cette gauche française, je ne sais pas si c’est ancien ou nouveau, me traite toujours comme un agent de l’extrême droite française, car je parle d’islamisme et de radicalisation. Un migrant comme moi devrait rester migrant ? Je n’aurais que le droit de rester malheureux, et pas celui de parler de tout ce que je veux et de ne pas être d’accord avec eux ? Je n’aurais pas le droit de parler de l’islam parce que je ne suis qu’un migrant syrien qui aborde ce sujet de la même manière que l’extrême droite ? D’ailleurs, c’est faux. En Syrie, je disais la même chose. Et puis, en France on a le droit de dire ce que l’on veut. Ce qui est contradictoire, c’est que cette gauche se présente comme un défenseur de l’égalité, et en même temps je ne pourrais pas parler d’un sujet ? N’est-ce pas la définition du racisme, celle de traiter quelqu’un juste à travers le prisme de son origine ? Avant, je participais à beaucoup de débats, mais plus maintenant, parce que je trouve que je perds mon temps. On est dans un pays libre : si ce que je dis ne plaît pas, on peut me répondre en écrivant sur le même sujet, mais je ne supporte plus qu’on me traite de "raciste" ou qu’on me ramène à l’extrême droite. C’est absurde, et ça rend toute discussion impossible. Accuser quelqu’un d’être raciste, c’est très simple aujourd’hui en France : c’est comme réchauffer un plat aux micro-ondes, c’est très rapide. Être traité de raciste, ça fait peur, et les frères musulmans, ainsi que cette gauche halal utilisent de manière très efficace cet adjectif pour éviter que l’on parle d’islam.

J’anime toujours des ateliers d’écriture avec des élèves autour de l’idée d’identité, et j’aborde cette question avec les élèves : qu’est-ce que la France pour vous ? Il y a toujours des réponses étonnantes. Une grande partie des élèves me répond qu’il faut protéger l’islam des Blancs.

Vous avez été confronté au racisme ?

Bien entendu ! L’extrême droite me dit : "rentre chez toi !" Je leur réponds : "avec plaisir, je rentre à Bastille…" Les clichés existent, bien sûr, ils sont le propre des extrémismes. Et ensuite l’extrême gauche me dit : "vous êtes un agent de l’extrême droite…" Aujourd’hui, je le vis avec légèreté, cela ne me dérange pas beaucoup, parce que cela fait partie de notre résistance quotidienne et la résistance fait partie de la vie...

Vous racontez aussi votre soirée du 13 novembre. D’un seul coup, cette soirée vous replonge en Syrie. Vous écrivez : "Je ne veux pas que la sauvagerie blesse la France après avoir détruit mon pays d’origine. Cette culture et cette terre méritent d’être défendues jusqu’au dernier souffle par tous ceux qui se soucient des droits humains." Vous le pensez vraiment ?

Bien sûr ! Je suis prêt à prendre les armes pour la France. Parce que ce que je défends, ce sont des valeurs, c’est une culture, une philosophie, un mode de vie qui n’existe pas ailleurs, c’est la liberté… Cette culture et ces valeurs ne viennent pas de nulle part, on ne les a pas obtenues comme ça, comme un cadeau. On les a obtenues par le combat, le sacrifice. Et je pense que si elles sont touchées un jour, elles méritent qu’on se sacrifie pour elles. Ce n’est pas qu’une parole en l’air. J’ai vécu l’oppression en Syrie, l’absence de liberté, je sais ce que c’est. J’ai vécu la manipulation des Frères musulmans, je sais ce que c’est… En 2011, nous avons essayé de construire un pays, d’obtenir la liberté d’expression, et on n’a pas réussi à cause du régime dictatorial, et à cause des islamistes. En France, je ne veux surtout pas que cela se répète, d’une manière ou d’une autre. Je l’ai vécu une fois déjà, et c’était horrible.

Vous avez aussi vécu pour la première fois une élection démocratique, et vous le racontez de manière très humoristique…

Imaginez avoir grandi dans un pays dirigé par une main de fer… Je n’ai jamais pensé qu’un jour je voterais… Le spectacle du vote était ridicule en Syrie. C’était le président qui décidait à l’avance du résultat avec 95%... Une année il a même gagné avec 100% du corps électoral ! Avoir la possibilité de voter, pour moi c’était comme aller à un rendez-vous amoureux. J’imaginais comment ce serait, comment je m’habillerais… Quel costume je mettrais, quel parfum… J’étais devant le bureau de vote à huit heures du matin ! J’avais envie de voter pour et contre tout le monde pour rattraper toutes ces années… C’est la première fois que j’ai eu le sentiment d’avoir une voix qui compte… Aujourd’hui, je suis prêt à me sacrifier pour défendre cette démocratie, parce que la France m’a offert cette possibilité de jouer un rôle dans la vie politique, ce n’est pas rien. Je pense que seuls ceux qui ont vécu dans un régime dictatorial peuvent savoir les valeurs que représentent le vote et le fait d’être libre, de vivre librement, et de jouer un rôle dans la société.

Vous avez beaucoup d’humour, mais vous vous mettez en colère quand on vous parle de "dictature" en parlant de la France ?

Oui, quand je discute avec certaines personnes qui comparent la France à la Syrie, et le président français à Bachar el-Assad, ça me met en colère. Quand on me dit que nous sommes dans une dictature masquée, une dictature du capitalisme qui nous manipule, qui cherche à nous opprimer et à nous torturer… Ils disent ça en buvant une bière en terrasse ! Et ils rentrent chez eux et ils dorment. Dans une réelle dictature, on ne peut pas dire ça en terrasse et rentrer chez soi après. Là-bas les murs ont des oreilles, et on a peur de ses voisins, c’est ce que décrit parfaitement Georges Orwell dans 1984. Il décrit comment on vit toujours en Syrie… Alors ça m’énerve, parce que ça rend Bachar el-Assad innocent du sang de 500 000 personnes qui ont été tuées. Des milliers de personnes sont toujours emprisonnées. Le comparer avec le président Macron, c’est l’innocenter. Et le plus dangereux, c’est que cela signifie qu’on peut se défendre de toutes les manières en France, y compris de la manière la plus violente. Dans un régime dictatorial, on a besoin de se battre, de prendre les armes, les révolutions pacifiques ça n’existe pas. Dire de la France que c’est une dictature, c’est une invitation à prendre les armes, ça fait peur… On répète un slogan sans savoir ce que cela veut réellement dire. C’est ridicule, et c’est dangereux. 

Couverture du récit d'Omar Youssef Souleimane, "Être Français" (@ Flammarion)

Être Français, d'Omar Youssef Souleimane, Flammarion, 20 septembre 2023, 160 pages, 19€.

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