Le Guide Michelin fête sa 100ème édition
La veille de chaque édition, les rumeurs enflent, les doigts se croisent et les nuits sont souvent blanches pour les restaurateurs.
Depuis 100 ans, le guide Michelin fait la pluie et le beau temps dans le monde de la gastronomie. Ses étoiles -ou macarons- sont devenus le graal recherché par des milliers de restaurateurs. Avec à la clef, un coup de projecteur indéniable sur leur établissement.
Dans le lexique du Michelin, une table "vaut le voyage" pour les trois étoiles, "mérite le détour" pour les deux étoiles et "une très bonne table" pour une étoile.
Depuis trois semaines, des noms circulent sur les futurs promus et déchus. A l'auberge grand-maison de mur-de-bretagne, on attend avec impatience le verdict, d'autant que les rumeurs font échos de trois promotions dans la région.
Le succès du livre rouge n'est plus à démontrer. En 2008, 370 000 exemplaires du livre rouge ont été vendus en France et 1,2 million dans le monde. En tout, ce sont près de 2000 étoiles qui ont été distribuées sur l’ensemble de la planète gastronomique.
Après s'être exporté à New York en 2005, le guide a rejoint Tokyo en 2007 et Hong-Kong/Macau l'an passé. L'actuel patron du guide, Jean Luc Naret se targue de n'avoir "aucun concurrent".
Et comme tout objet culte, le guide Michelin a ses détracteurs. Trop franco-centré, pas assez diversifié, des critères de notations opaques : les critiques sont nombreuses.
Le guide michelin a "cédé aux sirènes du marketing", dénonce ainsi le critique gastronomique du Figaro François Simon. "Il correspond à un ordre gastronomiquement correct oubliant la "bistronomie", estompant les cuisines étrangères. Il est juste en retard sur une époque qui a totalement changé depuis dix ans".
Si les chefs étoilés ne nient pas l’impact des jugements du Guide, tous reconnaissent que c'est le client qui aura toujours le dernier mot. Quel que soit le nombre d'étoiles.
Marine Pennetier, avec agences
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