Le PDG de Hachette Livres favorable à l'ouverture des librairies le dimanche
"Je crois qu'il ne faut pas être naïf, les sites de vente en ligne sont ouverts 24 heures sur 24 et sept jours sur sept et si on n'y prend pas garde, des entreprises essentielles comme la Fnac, qui représente 15% du marché du livre", vont "être très affaiblies", a-t-il déclaré.
M. Nourry venait d'être interrogé sur des déclarations enregistrées du président de la Fnac, Alexandre Bompard.
"Je voudrais qu'il y ait une dérogation pour le secteur culturel", déclarait M. Bompard. "Pourquoi ? D'abord parce que notre concurrent principal Amazon, qui a fait de la culture un produit d'appel peut commercialiser ses produits le dimanche. Il fait 25% de son chiffre d'affaires les dimanches", expliquait M. Bompard.
"Et aussi parce que la culture est ouverte le dimanche: les théâtres, les musées, les cinémas, les loueurs de vidéos, demain les bibliothèques (...) alors pourquoi pas une Fnac ?", ajoutait-il.
"Je suis parfaitement d'accord", a répliqué M. Nourry. Interrogé sur les petites librairies qui "n'ont pas les moyens d'ouvrir le dimanche", M. Nourry s'est étonné. "Pourquoi n'auraient-elles pas les moyens d'ouvrir le dimanche ? (...) libre à ces petits libraires", a-t-il dit.
La loi dite Macron, du nom du ministre de l'Economie Emmanuel Macron, prévoit que les dimanches travaillés seront payés double ou devront faire l'objet d'un accord de compensations salariales entre les syndicats et le patronat.
Réécouter l'interview de Arnaud Nourry sur France Culture, diffusée samedi 15 mars 2015
M.Nourry évoque aussi le prochain salon du Livre
Dans cet entretien, Arnaud Nourry se justifie aussi par rapport à l'absence au prochain Salon du livre de plusieurs des éditeurs de Hachette Livres (Fayard, Grasset, Stock, Calmann Levy...).
"Il se trouve que les maisons de littérature d'Hachette Livres, dans une période de mutation du marché, ont pensé qu'il était plus utile d'investir dans les salons de province - Quai du Polar à Lyon, La Foire du Livre de Brive - qui ont plus d'impact pour leurs auteurs et qui ont peut-être plus de sens pour elles", explique-t-il. Mais il reconnaît penser que le Salon du Livre "coûte trop cher pour ce que ça rapporte" et plaide pour un Salon de la Littérature.
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