Le premier roman d'Alexis Jenni reçoit le Prix Goncourt 2011
Le nouveau Goncourt n'est pas de ceux que le prix couronne en général : professeur de SVT de son état, il a écrit son ouvrage, entre deux cours, "pour se faire plaisir". Celui qui se dit "écrivain du dimanche" a toujours écrit, mais "de petites choses", croquées et retranscrites notamment sur son blog Voyages pas très loin.
L'art français de la guerre est pourtant bien éloigné de la "petite chose". Au point que l'éditeur Gallimard, qui ne connaissait rien du monsieur avant de recevoir son manuscrit par la Poste il y a un an, a décidé d'emblée de l'imprimer à 60.000 exemplaires, joli tirage pour une première œuvre.
L'art français de la guerre", d'Alexis Jenni, sorti en Août, a déjà été vendu à 56.000 exemplaires.
Extraits de l'émission :
"Je vis l’art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l’émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas." (Extrait)
-
Pour feuilleter les premières pages, voir au bas de l'article.
L'homme de 48 ans est très modeste, comme l'avait noté Hélène Lam Trong il y a un mois dans Cinq jours à la Une. Mais il reconnait aujourd'hui que "le Prix Goncourt a une telle force symbolique que l'on passe dans une autre dimension".
Le "Jenni" du jour coiffe ainsi au poteau les trois autres ouvrages en lice :
Du domaine des murmures de Carole Martinez chez Gallimard, Retour à Killybegs de Sorj Chalandon et La belle amour humaine de l'Haïtien Lyonel Trouillot.Côté Renaudot, c'est en revanche un écrivain déjà largement reconnu, Emmanuel Carrère, qui a reçu le prix, pour Limonov chez P.O.L. devant Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson. Emmanuel Carrère a déjà publié La Moustache, L'adversaire, Un Roman russe ou D'autres vies que la mienne.
Cécile Quéguiner, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.