Le "friturier chinois" fait son entrée dans le dictionnaire en Belgique
Quelque 36% des 22.000 néerlandophones consultés par l'éditeur du Van Dale et la télévision publique flamande VRT ont élu "Frietchinees" comme étant le nouveau "mot flamand de l'année", qui succède au verbe "stoeproken" signifiant "fumer sur le pas de la porte", choisi en 2011.
"Tenir un restaurant chinois devenait trop difficile", a expliqué au journal De Morgen Xiandong Zhao, un Chinois de 42 ans originaire de Shanghai dont la famille a tenu plusieurs restaurants chinois en Belgique avant de se tourner massivement vers le commerce de la frite en ouvrant une vingtaine d'établissements. Installé à Arendonk (nord) et portant un nom typiquement flamand, la friterie de M. Xiandong propose croquettes de poulet, cervelas et autres brochettes qui, comme la sauce mayonnaise nappant leurs cornets, font saliver les amateurs de frites du Plat Pays.
L'arrivée de marchands de frites d'origine étrangère est un phénomène apparu il y a environ cinq ans, selon De Morgen, car les Belges ne se bousculent plus pour travailler de longues journées dans la chaleur de l'huile de friture. "Je ne trouve pas ça si dur. Quand on a travaillé au-dessus d'un wok, on a l'habitude", relativise M. Xiandong.
Les Chinois ne sont toutefois pas les seuls nouveaux arrivants dans le secteur, puisqu'ils ne représentent que 1% des propriétaires des quelque 5.000 "fritkot" (baraques à frites) du royaume, relève le directeur du Musée de la frite de Bruges (nord-ouest), Eddy Van Belle. "Friturier turc" ou "friturier marocain" méritaient plus de figurer dans le dictionnaire, selon le spécialiste.
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