Les biographes de Marine Le Pen condamnés pour diffamation
Au total, la plainte des Le Pen et du FN visait une quinzaine de passages du livre publié en juin 2011 et intitulé Marine Le Pen . Mais la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris n'en a considéré comme diffamants que quelques-uns. Notamment cet extrait d'une interview de la mère de Marine Le Pen, disant en 1988 que ses filles avaient "été élevées dans l'antisémitisme primaire ".
Pour avoir publié ces lignes, le représentant de l'éditeur Grasset, Olivier Nora, a été condamné à une amende de 800 euros. Fiammetta Venner, l'une des co-auteurs, devra s'acquitter de la même somme, pour complicité de diffamation. Tandis que l'essayiste Caroline Fourest [voir son blog], condamnée aussi pour complicité, a bénéficié d'un sursis.
Les trois prévenus devront verser en outre 3.300 euros de dommages et intérêts au Front national, à sa présidente, son père et son premier mari et ancien membre du FN, Franck Chauffroy.
En revanche, deux anciens proches de la famille, Jean-Claude Martinez et Fernand Le Rachinel, poursuivis aussi pour des propos peu amènes que leur prête le livre (Marine Le Pen décrite par exemple comme "paresseuse, fainéante, incapable "), ont été relaxés.
Que Marine Le Pen ne goûte pas la teneur de sa biographie pourtant, n'est pas pour déplaire à ses auteures et son éditeur. Ainsi Grasset a intitulé sa publicité de l'ouvrage : "Le livre qui fâche Marine Le Pen ". D'ailleurs, la présidente du FN est toujours prompte à attaquer ce que l'on dit d'elle. Au printemps, elle avait déjà lancé plusieurs actions en justice pour diffamation ou injures contre Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly ou Rama Yade.
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