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Les époux Klarsfeld et leur combat : "Les événements nous ont conduit à agir"
C'est un nom définitivement associé à la chasse aux nazis. Les Klarsfeld ont mené ce combat toute leur vie. Beate et Serge Klarsfeld publient "Mémoires" (Fayard-Flammarion). De leur rencontre à Paris en 1960 à la traque incessante des responsables de la Shoah, ils livrent un témoignage fort et nécessaire. Invités du Grand soir 3, ils reviennent sur les épisodes marquants de leurs vies.
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Leur rencontre n'était pas évidente. Elle est la fille d'un soldat de la Wehrmarcht et lui, un juif d'origine roumaine dont le père est mort à Auschwitz. Et pourtant, à Paris en 1960, la magie opère sur le quai du métro. Ces deux-là ne se quitteront plus. La jeune allemande n'avait pas vraiment conscience de la responsabilité de son pays pendant la seconde guerre mondiale. Elle ne l'a pas appris à l'école. C'est donc Serge qui se charge de transmettre à Beate ce qu'il sait sur cette période sombre de l'histoire. Elle le confie " C'est lui qui m'a enseigné l'histoire, et les événements nous ont conduit à agir".
Une vie de combat que ce couple hors du commun n'avait pas vraiment envisagé de raconter. Il a fallu que les éditeurs insistent. Car Serge Klarsfeld l'avoue : "J'ai écrit beaucoup sur les victimes et les événements historiques. Donc on a pas tellement envie d'écrire sur soi quand on a fait ce genre de travail".
Pourtant, leur témoignage est nécessaire et toujours d'actualité.
Reportage : B. Ledrun, D. da Meda, Y. Moine, P. Pinzelli, C. Brunet, E. Metge Résumé de l'éditeur
(…) Très vite, avec le soutien de Serge, Beate livre en Allemagne un combat acharné pour empêcher d’anciens nazis d’accéder à des postes à haute responsabilité. Sa méthode : le coup d’éclat permanent. Elle traite ainsi de nazi le chancelier Kurt Georg Kiesinger en plein parlement, puis le gifle en public lors d’un meeting à Berlin, geste qui lui vaut de devenir le symbole de la jeune génération allemande. Leur combat les conduit aux quatre coins du monde. En France, ils traînent Klaus Barbie devant les tribunaux et ont un rôle central dans les procès Bousquet, Touvier, Leguay et Papon. Ni les menaces ni les arrestations - notamment lors de leur tentative d’enlèvement de Kurt Lischka, ancien responsable de la Gestapo - ne parviennent à faire ployer un engagement sans cesse renouvelé jusqu’à aujourd’hui. Dans cette autobiographie croisée, Beate et Serge Klarsfeld reviennent sur quarante-cinq années de militantisme, poursuivant par ce geste leur combat pour la mémoire des victimes de la Shoah. "Mémoires" de Beate et Serge Klarsfeld (Fayard-Flammarion)
26 euros
Une vie de combat que ce couple hors du commun n'avait pas vraiment envisagé de raconter. Il a fallu que les éditeurs insistent. Car Serge Klarsfeld l'avoue : "J'ai écrit beaucoup sur les victimes et les événements historiques. Donc on a pas tellement envie d'écrire sur soi quand on a fait ce genre de travail".
Pourtant, leur témoignage est nécessaire et toujours d'actualité.
Reportage : B. Ledrun, D. da Meda, Y. Moine, P. Pinzelli, C. Brunet, E. Metge Résumé de l'éditeur
(…) Très vite, avec le soutien de Serge, Beate livre en Allemagne un combat acharné pour empêcher d’anciens nazis d’accéder à des postes à haute responsabilité. Sa méthode : le coup d’éclat permanent. Elle traite ainsi de nazi le chancelier Kurt Georg Kiesinger en plein parlement, puis le gifle en public lors d’un meeting à Berlin, geste qui lui vaut de devenir le symbole de la jeune génération allemande. Leur combat les conduit aux quatre coins du monde. En France, ils traînent Klaus Barbie devant les tribunaux et ont un rôle central dans les procès Bousquet, Touvier, Leguay et Papon. Ni les menaces ni les arrestations - notamment lors de leur tentative d’enlèvement de Kurt Lischka, ancien responsable de la Gestapo - ne parviennent à faire ployer un engagement sans cesse renouvelé jusqu’à aujourd’hui. Dans cette autobiographie croisée, Beate et Serge Klarsfeld reviennent sur quarante-cinq années de militantisme, poursuivant par ce geste leur combat pour la mémoire des victimes de la Shoah. "Mémoires" de Beate et Serge Klarsfeld (Fayard-Flammarion)
26 euros
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